LES PERSPECTIVES
D'ici à l'an 2000, le marché des chaudières devrait continuer à progresser sur un rythme annuel moyen de 3 à 5 %. Ce dynamisme s'explique par l'existence d'un marché de remplacement des installations existantes particulièrement important. On estime en effet à plus de 3 millions le parc des chaudières de plus de quinze ans. Le marché profitera aussi du regain d'intérêt pour le chauffage à eau chaude en construction neuve ou en premier équipement.
Après une année 1995 en léger repli, les chaudières ont retrouvé le chemin de la croissance en 1996. A l'exception des appareils de forte puissance (plus de 70 kW), l'embellie a profité aussi bien aux chaudières au sol qu'aux chaudières murales. Selon les chiffres du Groupement des fabricants de matériels de chauffage central par l'eau chaude (GFCC), le marché des chaudières a progressé de 5 % en volume pour atteindre, tous types d'appareils confondus, 688 000 unités (contre 655 000 en 1995).
Les chaudières murales représentent 59 % des ventes contre 41 % pour les chaudières au sol. Globalement, le gaz reste la source d'énergie la plus prisée (73 %), loin devant le fioul (25 %) et les combustibles solides et autres énergies. Au total, les ventes de chaudières ont généré un chiffre d'affaires de 4,391 milliards de francs en 1996.
Près de 400 000 chaudières murales au gaz ont été vendues en 1996, soit une progression de 3 % par rapport à 1995. La ventouse (système horizontal d'évacuation des fumées et d'alimentation en air à travers un mur) représente désormais le tiers des équipements. « Les chaudières installées avec ballon d'eau chaude intégré ou associé répondent à l'augmentation des besoins en eau chaude sanitaire analyse Fontaine Descambres, directeur commercial chez ELM Leblanc. » Encore en phase de décollage, ce type d'appareil connaît aujourd'hui une progression annuelle de 50 %.
Le marché des chaudières au sol a progressé de 8 % en volume pour atteindre 290 000 appareils en 1996. Mais derrière cette progression se cachent des disparités. Les appareils de puissance supérieure à 70 kW ont chuté de 3 %, tandis que les chaudières de moyenne puissance continuent à tirer le marché (+ 9 % par rapport à 1995).
L'IMPORT/EXPORT
En 1996, 33 % du chiffre d'affaires à la production a été réalisé à l'exportation. Le gros du marché reste européen. L'Allemagne et plus généralement les pays germaniques et d'Europe du Nord demeurent les premiers clients, tous types de chaudières confondus. Cette bonne tenue des ventes hors de l'Hexagone ne doit pourtant pas masquer une présence non négligeable des fabricants étrangers en France. Très convoité, le marché français connaît un taux d'importation voisin de 15 % des ventes.
CHIFFRE D'AFFAIRES 1996 :
Chaudières : 4,391 milliards de francs
LES LEADERS :
CICH, De Dietrich Thermique, Viessmann (chaudières au sol) Saunier Duval Eau chaude Chauffage, ELM Leblanc, Chaffoteaux et Maury (chaudières murales).
LES MOUVEMENTS D'ENTREPRISES :
ELM Leblanc (chaudières murales au gaz) a été rachetée en 1996 par le groupe Bosch, numéro un européen.
Chaffoteaux et Maury (chaudières murales au gaz) est passée en mars 1997 dans le giron de Wolf, filiale du groupe allemand Preussag.
GRAPHIQUE : LE MARCHE PAR SECTEURS DE DESTINATIONS
Un fort marché de remplacement.
Le faible poids de la construction neuve dans les ventes explique la bonne tenue de ce marché en volume.
