Dans le Grand Est, le développement durable imprègne toujours davantage les pratiques de la filière des carrières et matériaux de construction. La fédération du secteur, l'Unicem, recensait à fin juin 26 entreprises de la région (soit 40 % de la production de granulats) engagées dans sa démarche « Cap Environnement », ainsi que 17 entreprises visant la labellisation « RSE ». Une partie de ces adhérents vertueux ont reçu leur certificat validant leurs actions, le 24 juin, lors de l'assemblée générale de sa branche régionale qui compte 145 adhérents, soit 3 500 salariés.
Lors de cette rencontre au bord de la carrière Holcim de Bartenheim (Haut-Rhin), la filière a dressé un bilan de son activité, constatant un rattrapage après un trou d'air, finalement limité, dû à la crise sanitaire. « Le post-confinement a même eu quelques impacts positifs : regain d'intérêt pour les matériaux locaux face à la concurrence asiatique, développement sur le marché diffus des maisons individuelles, avec la demande d'aménagements extérieurs (piscines, etc.) », détaille Renaud Fiedler, président de l'Unicem Grand Est.
Contre l'écotaxe alsacienne. En 2022, l'activité se déploie dans un contexte d'incertitude (pénurie de pièces de maintenance, hausse du prix de l'énergie…) que reflète le contraste entre la hausse de 8,3 % de la production régionale de granulats de janvier à avril et la baisse de 6,2 % de celle du béton prêt à l'emploi. Un point de crispation s'ajoute : l'écotaxe poids lourds en Alsace prévue dans quelques années. L'Unicem Grand Est a décidé de rejoindre le Collectif pour la compétitivité de l'économie alsacienne opposé au projet. « L'écotaxe veut gérer 15 % du problème - le trafic de transit - en pénalisant les 85 % de transports locaux dont nous faisons partie », commente Renaud Fiedler.
