Auteur d'une enquête sur les prix en 2000 avec votre homologue des Pays de la Loire, quelles évolutions notez-vous ?
L'enquête qui porte sur 11 000 permis de construire montre une hausse des prix entre 2000 et 2002 et ce, quel que soit le type de bâtiment. On note toutefois une exception, celle des bâtiments agricoles. Tant en volume qu'en niveau de prix, ce marché a commencé à se contracter.
Comment se décline cette hausse générale des prix ?
Le prix des bâtiments industriels a cru de 19 % avec un pic à +35 % pour les usines. Ainsi, aujourd'hui, un mètre carré d'usine (HT, shon) coûte 450 euros contre 334 euros en 2000 et 316 euros en 1998. Dans les secteurs de l'enseignement et de la santé, la hausse est respectivement de +18 % et +23 %.
Selon la destination des bâtiments, les facteurs d'augmentation varient. Ainsi, l'application à partir de juin 2001 de la nouvelle réglementation thermique a entraîné des hausses allant de 6 à 10 %, notamment dans les domaines de l'action sociale, de l'hygiène et de la santé. Pour les bâtiments industriels, le surcoût qu'entraînent les efforts dus à la qualité architecturale est loin d'être négligeable. Par ailleurs, toujours pour les bâtiments industriels, la sécurité a fait croître les lots « câblage » puisque aujourd'hui, la détection incendie, l'intrusion, l'informatique exigent des câblages très performants.
La hausse des prix peut-elle continuer ?
Cela dépend à la fois de la conjoncture et de la structure du chiffre d'affaires des entreprises. En Bretagne, on note par exemple un recul de 30 % des mises en chantier de bâtiments industriels sur les dix premiers mois de 2003.