Pour Jean-Noël Velly, président du syndicat professionnel des entreprises de TP d'Indre-et-Loire, « les collectivités locales représentent 41 % de notre chiffre d'affaires (évalué à 280 millions d'euros), dont plus des deux tiers pour les communes ou groupements de communes ».
Or, la qualité des réseaux représente la première préoccupation pour 65 % des élus, selon une enquête effectuée auprès des maires d'Indre-et-Loire. Jean-Pierre Paul, délégué régional des Canalisateurs de France, a plaidé devant les élus et entrepreneurs pour l'application d'une charte qualité définissant le rôle, la responsabilité de tous les partenaires et a proposé de lancer deux ou trois chantiers tests sous la charte qualité, une initiative qui pourrait avoir le soutien financier de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne. « Je pense qu'un chantier sous charte devrait coûter moins cher, parce qu'il est mieux préparé», a-t-il jugé.
Un pronostic qui n'a pas eu l'approbation de tous, un entrepreneur opposant le « coût de la qualité » à la culture du « moins-disant » des collectivités. « La non-qualité aussi a un coût, lorsqu'il faut reprendre des chantiers », a rétorqué Jean-Noël Velly. Intervenant sur l'entretien du patrimoine routier, l'entrepreneur André Meulot a regretté auprès des maires la stagnation des investissements à 7,2 milliards d'euros par an alors que, dans le même temps, de 1990 à 1998, « la circulation a augmenté de 22 % ».
