Adopté fin décembre, le budget primitif (BP) 1998 du conseil général de l'Isère s'élève à 4,474 milliards de francs, dont 1,604 milliard consacré à l'investissement et 2,870 milliards au fonctionnement. Il augmente de 3,41 % par rapport à l'année précédente. Alors que le taux de la fiscalité n'augmentent pas, l'annuité de la dette, qui atteindra 390 millions de francs (capital et intérêts), baissera de 70 millions de francs.
Tout cela profite particulièrement à la section d'investissement, notamment aux travaux en maîtrise d'ouvrage directe - routes et collèges - qui progressent de plus de 10 % à 585 millions. Les travaux d'augmentation de capacité, telles les déviations, représentent 180 des 352 millions du budget routes.
L'investissement indirect, au travers de crédits alloués aux communes ou aux organismes tiers, passe de 432 millions en 1997 à 467 millions en 1998. L'assemblée départementale estime à 1,4 milliard de francs l'ensemble des investissements générés grâce à ce financement.
Il reste une inconnue de taille qui pèse sur les ressources escomptées du département, avec le projet de fermeture du surgénérateur de Creys-Malville. Selon les services du conseil général la centrale génère une taxe professionnelle totale de l'ordre de 90 millions de francs dont 30 millions bénéficient au seul département.
Principaux projets
Le programme pluriannuel d'investissement des collèges prévoit le lancement de treize chantiers, dont trois importantes reconstructions à Charvieu-Chavagnieu (49 millions), Pont-de-Chéruy (75 millions) et Saint-Martin-d'Hères (58 millions).
Implantation, sur la ZAC Vigny-Musset, d'un chantier phare de « l'essaimage universitaire ». Un institut multimédia et un institut des sciences de la ville (université Pierre-Mendès-France), ainsi qu'un institut de géographie. La maîtrise d'ouvrage a été déléguée à la société d'économie mixte Territoires 38. Coût : 70,8 millions.