En Allemagne, où plus des deux tiers des chaudières annuellement vendues sont à condensation, cette technologie n’a plus l’attrait manifesté en France. Simplement, les tensions sur les marchés de l’énergie et les préoccupations environnementales en font désormais un « standard ». A ce sujet, l’obligation dès ce printemps d’installer une condensation sur tous les chantiers du Royaume-Uni (le marché va passer de 350 000 unités en 2004 à plus d’un million cette année !) va considérablement solliciter les industriels et peut-être produire un effet d’économie d’échelle. Cet événement conjugué avec la hausse des matières premières, les tarifs ne devraient cependant pas fléchir.
Les nouveautés figureront dans les gammes « condensation fioul ». La disponibilité de fioul à bas taux de souffre (500 ppm) outre-Rhin permet ce développement. Ces générateurs fonctionneraient aussi en France avec les fiouls souffrés (2 000 ppm), mais avec des rejets très acides. Deuxième tendance : les « combis », association d’un générateur à condensation, d’une grande ergonomie des liaisons avec des capteurs solaires, et d’une production confortable d’eau chaude sanitaire : l’installation est très simplifiée. Troisième : les « combis » pompe à chaleur, capteur solaire et production d’eau chaude sanitaire. Ce que permettent les compresseurs à haut rendement, les capteurs thermiques plus efficaces et l’usage d’échangeurs à plaques suffisamment dimensionnés. En solaire thermique, il faudra s’intéresser aux nouveaux matériels conçus pour séduire les clients allemands : en 2004, après la fluctuation des subventions au cours des années précédentes, le marché s’est stabilisé à 750 – 800 000 m2. Enfin, autre tendance qui devrait s’imposer à la curiosité des visiteurs : les chaudières à bois alimentés en plaquettes. Ce marché croît en Allemagne : les prix baissent-ils pour autant ? Par ailleurs, on devrait voir les premières chaudières gaz à brûleur catalytique. En climatisation à détente directe, l’accent semble avoir été mis sur les systèmes à débit réfrigérant variable. Les organisateurs promettent aussi une offre étoffée de solutions de nettoyage des gaines. En alternative, des solutions décentralisées seront aussi présentées : ce sont des climatiseurs de façades ou des petits systèmes de ventilation pour une pièce dotés d’un échangeur à calories et conçus pour l’équipement des immeubles anciens.
La partie sanitaire devrait faire la part belle au lancement de nouvelles gammes des sanitairistes et robinetiers aux formes riches (carré chez Duravit, rond ou en vague chez Villeroy et Boch…). On promet aussi beaucoup de jeux sur la couleur. Les grands événements sanitaires seront le concours de design sanitaire – 12 projets en lice –, les échanges, le 15, entre les dirigeants des fournisseurs et les designers, et, du 17 au 19, le congrès du thermalisme Lifetime.
