« L'agriculture périurbaine se rapproche des citadins »

André Fleury, enseignant à l'Ecole nationale supérieure du paysage dE Versailles

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Le citadin rêve aujourd'hui d'une nature de proximité, dont font partie les terres agricoles. Les élus périurbains qui revendiquent l'identité agraire de leur territoire, tel promoteur de pavillons qui vante le calme d'un site »dans les vergers à vingt minutes de La Défense« , ne s'y trompent pas. Pas plus que les agriculteurs périurbains, qui sont de plus en plus nombreux à intégrer dans leur logique de production ce que le citadin a envie de voir... et les perspectives d'un marché de proximité. Les initiatives liées à ces nouvelles stratégies ne manquent pas. Ainsi, peu à peu, l'agriculteur périurbain construit sa multifonctionnalité sociale : s'il reste producteur, il apporte aussi à la ville des espaces calmes, verts et changeants, et restaure les échanges de toute nature avec les citadins. L'Etat relaie ces pratiques par des mesures réglementaires ou financières. Ainsi, la loi d'orientation agricole de 1999 crée les zones agrico-les protégées (décret 2001-244 du 20 mars 2001), et les contrats territoriaux d'exploitation (CTE), dont une mesure spécifique prévoit la compensation des « handicaps » urbains (difficultés d'accès, vols, dégradations...). Pour leur part, les collectivités urbaines, de Nice à Strasbourg ou Amiens, réintègrent leurs espaces agricoles dans leur projet de ville .

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