Comment se porte l'activité des entreprises de travaux publics ?
Notre région est résiliente mais il nous faut davantage de visibilité. Concernant la commande publique, le pic d'activité habituel de mi-mandat n'a pas eu lieu en 2024 et beaucoup d'incertitudes pèsent sur les investissements des collectivités locales. Il faut pourtant les maintenir car les infrastructures existantes doivent être entretenues, sous peine de se dégrader. Quant à la commande privée, la chute du bâtiment et du logement, ainsi que le ralentissement de l'activité industrielle fragilisent nos entreprises.
L'activité a été globalement soutenue mais un ralentissement pour la deuxième partie de l'année commence à poindre et, en raison du cycle électoral, 2026 sera plus difficile pour la profession.
Vous allez renouveler l'opération « Cap sur les TP ». Pourquoi ?
Nous faisons face à une pyramide des âges vieillissante, avec une moyenne de 41 ans sur certains métiers, et une petite augmentation du turnover des salariés qui est passé de 12,8 % en 2018 à 14,6 % en 2023. L'attractivité de notre profession doit s'améliorer, et pour cela, il faut faire découvrir la diversité de nos métiers.
C'est pourquoi nous organisons à nouveau cet événement qui se tiendra les 6 et 7 novembre à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) et les 8 et 9 décembre à Lorient (Morbihan).
Comment réagissez-vous à l'instauration du versement mobilité régional rural décidé par la région ?
Mal. C'est un impôt de production supplémentaire. Il va pénaliser et fragiliser nos PME alors que celles des régions voisines ne le subiront pas, les Pays de la Loire et la Normandie s'étant positionnés contre ce versement.