Les difficultés de la filière solaire en France, qui a perdu 40% de ses emplois en 2011, n'ont pas changé la ligne de conduite du conseil régional d'Aquitaine qui vient d'adopter un nouveau régime d'aides incitant à l'autoconsommation des bâtiments. Les projets devront être aux deux tiers en consommation électrique et répondre à des critères de puissance, soit 10 kWc minimum et 250 kWc maximum.
Dès 2007, la collectivité avait stimulé la création d'installations solaires en toiture sur un rythme annuel de 40 projets. Avec 2 millions d'euros d'aides, elle compte aujourd'hui atteindre le même objectif en ciblant les entreprises, les collectivités et les bailleurs sociaux : « A l'époque, nous avions introduit une clause sur la provenance des panneaux photovoltaïques. Nous étions déjà entrés dans une logique post-moratoire consistant à s'intéresser à l'équilibre énergétique du bâti dans son ensemble. Avec notre nouvel appel à projets nous passons un cap. Nous allons accompagner les maîtres d'ouvrage pour concevoir des bâtiments répondant à la norme BEPOS », déclare Peggy Kançal, conseillère régionale, déléguée au plan climat.
40 projets soutenus
Dans une logique de soutien à l'économie verte, la Région s'appuie sur le cluster Sysolia (Cluster Systèmes Solaire Industriels en Aquitaine). Regroupant une trentaine d'adhérents (fabricants de panneaux ou de cellules solaires, installateurs, chercheurs, …), il a pour mission de d'analyser et d'inventer toutes les solutions techniques soulevées par les projets à venir d'autoconsommation.
Cette politique s'appuie sur le Plan régional en faveur de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables adopté fin 2011 par la collectivité qui affirme la volonté de consommer de l'énergie « mieux et plus propre » avec des objectifs de 30 % de réduction d'émissions de CO2, de 30 % de gains d'efficacité énergétique et de 32 % de part d'énergies renouvelables dans les consommations finales d'énergie.