L’arrosage, un outil contre les pics de chaleur urbains

L’arrosage des espaces verts contribue à la réduction des pics de chaleur urbains. Le Syndicat national de l’arrosage automatique pour les espaces verts et les sols sportifs (Synaa) entend en administrer la preuve dans les mois à venir.

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Pierre-Alain Madelaine

La première réunion du groupe de travail consacré à l’impact de l’arrosage d’espaces verts sur les pics de chaleur urbains se tiendra le 19 février à Paris, à l’initiative du Syndicat national de l’arrosage automatique pour les espaces verts et les sols sportifs (Synaa). L’organisation y associe le Centre national de recherche de la météorologie nationale (CNRM), avec l’appui de l’Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea). « Lors de notre dernier congrès qui s’est tenu à Toulouse les 20 et 21 novembre, une première étude présentée par Météo France a démontré un impact de 2 à  4°C », rappelle Pierre-Alain Madelaine, président du Syna. Le groupe de travail s’appuiera sur une première synthèse des données disponibles, réalisée par la junior entreprise de l’école d’ingénieurs AgroParisTech.

Arroser mieux

Avec cette contribution aux débats sur le réchauffement climatique, le Synaa espère asseoir une image de haute technicité au service du développement durable. Face aux « désinformations » alimentées par la crainte de pénurie d’eau, le président recentre le débat : « Certes, l’accès à la ressource devient plus cher, notamment en Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique. Mais la question centrale, pour nos entreprises, concerne la répartition optimale des quantités en fonction des besoins. En un mot : bien arroser ». Pour formaliser ses compétences, le Synaa a réédité son vade-mecum à la fin 2014. Fruit de trois ans de travail, ce document intègre trois nouvelles règles professionnelles.

Formation continue

En l’absence d’offre de formation continue indépendante des fabricants, le Synaa et Tecomah (organisme rattaché à la chambre de commerce et d’industrie d’Ile-de-France) ont lancé sept modules à la fin 2013. Les stages s’adressent entreprises d’arrosages, aux bureaux d’études, aux collectivités, aux concepteurs paysagistes et aux artisans. La profession puise par ailleurs ses ressources humaines dans une poignée de centres d’apprentissage à Saint-Germain en Laye, Marmilhat, Albi et Antibes. « Il faut cinq ans pour former un bon technicien, autonome sur les chantiers », insiste Pierre-Alain Madeleine.

Transparence

Pour mieux connaître ses propres marchés et faciliter son identification par les pouvoir  publics, le Synaa a engagé une étude, par voie d’huissier. 839 personnes vivent aujourd’hui de l’arrosage, selon les premiers résultats. Forte de 42 adhérents dont une douzaine de fabricants, distributeurs et bureaux d’études désignés comme « membres associés », le syndicat publiera et commentera cette photographie à l’occasion de son prochain congrès, qui se réunira en décembre au salon Paysalia.

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