Quels sont les axes de réorganisation de l'office ?
Nous travaillons sur trois axes : la réorganisation du patrimoine, l'accélération des constructions neuves et l'esprit de service. Sur un budget global de 807 millions de francs en 1997, la part consacrée à la réhabilitation s'élève à 62,5 millions de francs contre 40 millions de francs l'an dernier et nous allons ainsi refaire 963 appartements. Par ailleurs, nous lançons neuf chantiers pour que l'Opac bâtisse un logement par jour en 1997. Ce qui en fera exactement 367 plus 278 à l'étude, pour un montant de 138 millions de francs (contre 84 millions de francs en 1996). En tant que maire d'Amiens, je maintiens mon engagement d'ouvrir 500 logements par an, avec l'ensemble des investisseurs publics et privés et pour aider les PME locales. A l'Opac, j'ai décidé de réaliser des appels d'offres par corps d'état séparé.
Qu'entendez-vous par l'esprit de service aux clients ?
Il est possible d'améliorer le confort des appartements et de se rapprocher de clients. Ainsi, les travaux d'entretien vont atteindre 102 millions de francs en 1997, ce qui est le double de l'an dernier et la campagne de petites réparations qui a démarré l'an dernier va se poursuivre. Il s'agit de mettre fin aux dysfonctionnements qui horripilent les gens : des problèmes de menuiserie, de plomberie et de serrurerie. Vingt réunions organisées sur place pour que chacun puisse présenter ses besoins ont entraîné 4 468 réparations. Le montant des travaux effectués se situe en moyenne à 361 francs par intervention, ce qui est très faible pour un indice de satisfaction excellent.
Quels sont les projets d'aménagement de l'Opac ?
L'Opac développe son activité de maître d'ouvrage délégué depuis des années, notamment dans le quartier de la cathédrale d'Amiens, remodelé par l'architecte Jean-François Huet. En contrebas du parvis la faculté de Droit, la bibliothèque et le restaurant universitaire sont presque achevés. Ils ouvriront à la rentrée de septembre. A quelques minutes de là, deux opérations de 36 et 53 logements plus une salle de cinéma et un parking de 250 places sont en cours place Saint-Germain ; en octobre va sortir un programme de 133 chambres d'étudiants et de 23 logements en accession. Sur le parvis lui-même sont prévus deux immeubles privés, mais le coût des fouilles archéologiques rendues inévitables avec la construction d'un niveau de parking a tendance à refroidir les promoteurs privés... sinon à bloquer les négociations pour le moment.