Les universités françaises couvrent du territoire. Plus de 17 millions de kilomètres carrés destinés à l'enseignement. Mais pas seulement. Les universités parisiennes (Paris-I à Paris-XIII) seraient ainsi à la tête d'un appréciable trésor patrimonial, apprend-t-on lundi 19 janvier dans le quotidien Le Figaro. "La Chancellerie des universités de Paris qui regroupe les campus de la capitale, assure la gestion de ces biens possédés en indivision de Paris-I à Paris-XIII (...) qui leur ont été léguées avant 1968 et la division des universités", explique le quotidien. Parmi les biens les plus marquants : la villa Finaly de Florence (XVe siècle), le domaine de Richelieu (Indre-et-Loire) "où le petit château sert de résidence au conseil général", 63 appartements parisiens rue Jacob et rue de Lille, et des... vignes à Bréhat et Banyuls.
La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a demandé récemment aux présidents des universités parisiennes de vendre certaines de ces propriétés et d'affecter le produit des ventes à la création d'une fondation sur la vie étudiante dont l'objectif serait d'améliorer le quotidien de leurs étudiants (logement, restauration etc...). "Une somme très conséquente" pourrait être dégagée, affirme le ministère au Figaro, si les établissements acceptaient de se défaire de leur patrimoine immobilier "non universitaire". En 2006 par exemple, l'ancien président de Paris-IV avait vendu pour 1,7 million d'euros, le château de Morigny dans l'Essonne.
La question du patrimoine immobilier universitaire parisien est en tout cas au coeur des préoccupations. Le Figaro cite ainsi les résultats d'un récent rapport d'audit sur la question qui révèle "une situation très complexe, à la fois éclatée et enchevêtrée". Le rapport recense 272 sites universitaires soit 22 en moyenne par université.