L’interopérabilité au cœur du débat sur les protocoles

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Qui dit objets connectés, dit protocoles de communication. Ces outils logiciels permettent à deux équipements de parler le même langage instantanément. Or, c’est la « guerre des protocoles » sur le marché de la domotique, où il en coexistent plusieurs dizaines. Seule exeption : le domaine du filaire où le protocole ouvert KNX a valeur de norme. Sa part de marché est d’ailleurs estimée à plus de 60 %. Pour les communications radio en revanche, c’est la jungle. Certains industriels travaillent avec des protocoles ouverts, accessibles à tous ; d’autres avec des protocoles fermés dits propriétaires. « Le coût des composants est moins cher si l’industriel développe son propre protocole, donc moins cher pour l’utilisateur, explique Alexandre Chaverot, président d’Avidsen France. Le client final se moque du protocole : il veut des prix moins chers et pouvoir faire évoluer son installation. A l’entreprise d’offrir un maximum d’accessoires et de solutions évolutives. » Or, cette stratégie ne semble plus en phase avec l’explosion du marché des objets connectés dans la maison. Déjà les porteurs de leur propre protocole démarchent d’autres marques du bâtiment pour constituer des ensembles cohérents. Delta Dore a noué des alliances avec Daikin, Atlantic, Panasonic pour placer son protocole X3D. Somfy a créé une communauté autour de IO avec Velux, Niko, Ciat… Une « ouverture » qui ne convainc pas les spécialistes issus de l’informatique. « Le recours à des protocoles propriétaires est aberrant dans le monde du numérique, affirme Olivier Ledoux, Pdg de Lifedomus. Les systèmes doivent être universels, interopérables, pour donner au client toute la liberté de son installation actuelle et à venir. » Les nouveaux entrants sur ce segment, comme Philips pour Hue par exemple, ont donc tendance à opter pour des protocoles ouverts.

Créer un métalangage pour le marché français

La pression du marché et de ses enjeux a donc poussé les majors du marché réunis au sein de l’Ignes à imaginer un métalangage sous IP qui rendra interopérables leurs protocoles. CDVI, Delta Dore, Hager, Schneider, Legrand et Somfy ont confié cette mission à la star-up Confluens. « Rendre interopérables les équipements entre eux pour chaque chantier exige des compétences pas toujours disponibles, du temps et des équipements coûteux, explique Xavier de Froment, président d’Ignes. D’où le projet de Confluens qui a vocation à être ouvert à tous les secteurs concernés. »

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