Sur le chantier de la LGV Le Mans-Rennes, Eiffage sous-traitait jusqu'à présent la réalisation des voussoirs à l’entreprise Mati Matiere qui sous-traite de son côté une partie de sa prestation de montage de cages d’armatures à l’entreprise Ruhl. Ruhl à son tour en sous-traitait une partie à l’entreprise EMF faisant appel à une entreprise de travail temporaire portugaise.
Problème : ces ouvriers ukrainiens n'étaient payés que 585 € pour 40 heures de travail, lorsqu'ils étaient payés. Ils se sont donc mis en grève. Une situation qu'a dénoncée la la FNSCBA-CGT auprès d'Eiffage.
Le groupe a retiré début novembre son agrément à EMF mais la situation perdure selon la CGT qui affirme que la direction d’EMF "menace de renvoyer les travailleurs pour en reprendre d’autres grâce à une autre société d’intérim créée pour cela ..."
Pour le syndicat "c'est une illustration du débat actuel sur la directive dite “d’application” (du détachement des travaileurs ndlr) en examen entre le parlement européen et les états européens". "Cette situation, mise au grand jour, existe à des milliers d’exemplaires en France. Elle est un handicap considérable pour l’emploi, la formation des jeunes, les comptes de la protection sociale" poursuit la CGT qui dénonce un "dumping social organisé par le patronat".