Jusqu’ici tout va bien. L’annonce des résultats annuels de Saint Gobain a été l’occasion pour son directeur général, Pierre-André de Chalendar de mettre avant "des performances supérieurs aux objectifs".
Chiffre d’affaires en hausse de 4,4%, résultat d’exploitation de 10,6% et résultat net courant de 24,2%. Mais si l’on retranche à ce dernier la provision de près de 700 millions d’euros en raison de l’amende infligée par la Commission Européenne à Saint Gobain Glass France pour entente sur les prix avec ses concurrents, le résultat net est en retrait de 9,2%.
Plus globalement, la Compagnie a pâti de la situation aux Etats-Unis, situation compensée par les très bons résultats des pays émergents qui pour la première fois devance l’Amérique du Nord en croissance interne.
Recentré totalement sur l’habitat – la branche conditionnement est toujours en vente – Saint Gobain compte bien tirer les bénéfices de sa stratégie de progression "step by step" dans chaque marché. Ainsi, le groupe est aujourd’hui capable de proposer les produits adaptés à chaque niveau de développement d’un pays, de l’adduction d’eau avec Pont-à-Mousson à la distribution en passant par la plaque de plâtre ou l’isolation.
En termes d’avenir, Pierre-André de Chalendar réitère son intérêt pour le monde de l’éclairage où les LED sont en train de changer la donne. Pile à combustible ou encore vitrage électrochrome sont aussi des axes de développement qui nécessitent néanmoins une certaine maturité des marchés.
Enfin, pour ce qui est de l’année en cours, le directeur général avoue que "Le groupe fait face à un environnement macro-économique plus difficile qu'en 2007 et beaucoup plus incertain, avec une possible récession de l'économie des Etats-Unis et un ralentissement de la croissance de la construction résidentielle neuve en Europe",
Saint-Gobain, sous pression de son premier actionnaire, la société d'investissement Wendel, a réaffirmé ses objectifs sur la période 2007-2010: une croissance interne de 5% par an en moyenne et une croissance du bénéfice net par action courant (BNPA) de 10% par an en moyenne.
Thierry Devige-Stewart