La Fédération nationale du bois demande au gouvernement de l'aide pour freiner l'exportation de chêne brut

Alors que 25 à 30% du chêne récolté en France part à l’étranger pour y être transformé, les scieries chêne fonctionnent à 60% de leurs capacités par manque de matière première. La FNB attend donc du gouvernement des solutions pour favoriser le marché national et l’exportation des produits transformés à base de bois Made in France.

 

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Grume de la forêt de Tronçais

Avec 16 millions d’hectares de forêt, couvrant 29% du territoire, la France est à la tête de la 3e plus grande surface forestière d’Europe. La France est ainsi le 3e producteur mondial de chêne et le premier en Europe. Et pourtant, les scieries françaises manquent de bois à transformer.

Or, aujourd’hui, 25 à 30% de la collecte forestière nationale de chêne est exportée sans transformation, notamment vers la Chine (308 000 m3 avaient été exportées en Chine à la fin octobre 2017 soit près de 15% de la récolte). Et en seulement 10 ans, les volumes de chêne brut (grumes de chêne) disponibles pour les scieries françaises ont été divisés par près de deux, passant de 2,45 millions de m3 en 2007 à  1,25 millions de m3 en 2017.

Conséquence : depuis 2005, 30 scieries de chêne fermeraient leurs portes chaque année, selon des données de la Fédération nationale du bois (FNB). Elles ne sont plus que 550 aujourd'hui contre encore plus de 900 en 2005. Selon la FNB, ce sont "200 000 emplois français dans la filière de transformation du bois, dont 26 000 collaborateurs exerçant directement dans les scieries de chêne", qui sont aujourd'hui menacés.

Pour en finir avec cette situation aberrante, la FNB a donc décidé de s'adresser au président de la République et au gouvernement pour leur demander de prendre "les mesures nécessaires au maintien de la transformation du bois en France, seul moyen de sauvegarder la filière et les emplois sur le territoire".

Elle demande donc en urgence deux séries de mesures : des mesures techniques en faveur de la transformation du bois en France pour limiter les fraudes à l’exportation de grumes de chêne, rééquilibrer l'approvisionnement des scieries françaises et enfin favoriser le marché national et l’exportation des produits transformés à base de bois Made in France (voir Focus); et des mesures structurelles indispensables à inscrire dans un grand plan de développement industriel de la filière à horizon 10 ans pour permettre de réaliser des investissements - notamment dans la plantation et l'appareil industriel via des fonds de dotation - permettant à la filière chêne de continuer à innover et investir.

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