L’autrichien Wienerberger avait préparé le terrain. Le numéro un mondial de la brique terre cuite et important acteur de la tuile avait annoncé mi-février un chiffre d’affaires 2008 en recul de 2% à 2,430 milliards d'euros et une chute de près d'un tiers de son résultat opérationnel en 2008.
Mardi, le groupe a confirmé la dégradation de son bilan avec la dégringolade de 65% de son bénéfice net, à 103,3 millions d'euros. L’année 2009 ne devrait pas être meilleure puisque l’industriel s’attend à une « nouvelle dégradation », notamment sur les marchés d’Europe occidentale et aux Etats-Unis. Le groupe espère toutefois un maintien de l'activité dans certains pays comme la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Bulgarie et les Balkans.
Pour endiguer cette crise, Wienerberger a confirmé vouloir réduire ses capacités et ses investissements. Le fabricant a déjà fermé 27 sites de production sur 245 en 2008 et veut en fermer une vingtaine de plus cette année.
Rappelons qu’en France, Wienerberger a pris la décision d'arrêter une des deux lignes de production de son usine de Bestchdorf en Alsace en raison de la baisse de l'activité dans la construction de logements collectifs et individuels dans l'Est de la France ainsi qu'en Allemagne.
La fabrication des produits sera de la seconde ligne de Bestchdorf transférée essentiellement sur l'autre ligne de fabrication de ce site et sur la ligne de l'usine d'Achenheim.
Au niveau social 40 postes environ seront supprimés, un plan de sauvegarde sera négocié avec les partenaires sociaux pour étudier des reclassements dans le groupe principalement sur les sites alsacien notamment la briqueterie d'Achenheim et la tuilerie de Seltz, ainsi que sur une usine en construction dans l'ouest de la France dont le démarrage est prévue en septembre 2009.