Incontournables, les tableaux électriques de répartition de puissance constituent un marché directement en prise avec celui de la construction neuve. Avec le décalage temporel habituel du second œuvre, 2012 ne devrait pas être des plus euphoriques selon les industriels de l’équipement électrique. Plus précisément, le marché de l’appareillage modulaire de tableau dépend, lui, du nombre d’applications électriques dans le logement. Le sérieux coup de frein subi par le chauffage à effet Joule entraînera un certain recul des ventes, notamment dans le collectif. En maison individuelle, le placement de PAC et de chauffe-eau thermodynamiques devrait tempérer le mouvement.
Communication : le marché se structure
Côté courants faibles, malgré la crise traversée, l’évolution de la norme induit une hausse des ventes dans le neuf. Pour les demandes de permis de construire déposées depuis le 31 juillet 2010, l’entrée en application de l’amendement A3 à la norme NF C 15-100 a permis de généraliser la pose de coffrets de communication structurés avec un dispositif de terminaison intérieur et un répartiteur de brassage. Ainsi, en considérant le même effet de traîne, on peut estimer que l’ensemble du marché est aujourd’hui concerné. D’où un fort développement des offres grade 1 (niveau d’équipement minimum imposé par la norme). Non obligatoires, mais capables d’offrir des niveaux de service supérieurs, les grades 2 ou 3 restent cependant marginaux en proportion des ventes. Le tableau de communication à valeur ajoutée a toutefois sa chance en maisons individuelles, lorsque l’installateur a directement accès à son client pour lui expliquer les bénéfices à en attendre. L’habitat collectif reste quant à lui rivé sur l’offre d’entrée de gamme.
En France, déjà plus d’un million de logements sont physiquement raccordés à la fibre optique. Actuellement, la fibre libère un débit de 100 Mbit/s (5 fois plus qu’une bonne liaison cuivre à 20 Mbit/s) correspondant au maximum géré par une installation de communication grade 1. Dans les années à venir, très rapidement les opérateurs vont donner accès à des débits supérieurs sans doute jusqu’à 1 Gbit/s dans un premier temps. Dans ces conditions, le tableau de communication grade 1 et son câblage deviendront un goulot d’étranglement. Cela démontre que le marché du coffret de communication grade 2 ou 3 (et le câblage adéquat) devrait se dynamiser à terme. Pour l’heure, chez Legrand comme chez Casanova, seules 15 % des ventes de coffrets font référence aux grades 2 ou 3.

