«Nous attendons plus de 10 000 visiteurs, et nous avons clôturé les inscriptions fin janvier avec 530 exposants, dont 30 % d’internationaux », déclare Cécile Touret, commissaire générale de ce salon coorganisé par Atlanbois et le Grand port de Nantes - Saint-Nazaire. Le Carrefour international du bois trouve son origine en 1989, par la volonté du port de créer des rencontres entre négociants et importateurs. Au fil des ans, ce rendez-vous s’est progressivement transformé en salon professionnel jusqu’à devenir la référence européenne de la filière.
La forte concentration régionale d’industriels du bois, historiquement liés au port, peut expliquer ce succès. Même si son activité a fortement décliné, le terminal de Cheviré reste la première place française pour l’importation de bois d’œuvre. Aujourd’hui, selon une récente étude de l’Insee, la filière bois régionale compte 5 089 entreprises, dont la très grande majorité intervient dans la construction en bois (3 679), un secteur en forte progression contrairement à l’ameublement (en déclin avec 788 entreprises). Dans les Pays de la Loire, la construction bois pèse 1,7 milliard (en chiffre d’affaires) et emploie 12 096 salariés.
La région compte plusieurs leaders nationaux comme le scieur Piveteau Bois qui se positionne aujourd’hui davantage comme un fournisseur, avec une gamme de produits allant du bardage à la terrasse en passant par le mobilier de jardin ou les granulés de bois pour le chauffage.
« Preuve du dynamisme régional, 49 entreprises des Pays de la Loire exposent cette année », annonce Cécile Touret, en rappelant aussi que « tous les leaders européens sont présents ».
Empreinte carbone réduite
Parmi les exposants très attendus : Woodeum, qui ambitionne de développer en France le lamellé-croisé ou CLT (Cross Laminated Timber). La jeune société est le représentant exclusif du groupe finno-suédois Stora Enso (11 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 30 000 salariés), qui dispose avec ses usines en Autriche de la première capacité de production de CLT en Europe (150 000 m/par an).
Selon une étude du cabinet Carbone 4, cette technique permet de construire des immeubles allant jusqu’à dix étages, tout en divisant l’empreinte carbone des matériaux par deux par rapport à une maison en maçonnerie et par trois pour un immeuble.
« C’est une technologie constructive qui offre une réponse à la plupart des critiques auxquelles j’ai été confronté depuis 18 ans », confie Guillaume Poitrinal, qui a quitté en 2013 la présidence d’Unibail Rodamco pour se lancer dans l’entreprenariat avec Woodeum.
Avec des acteurs comme Tot’m (Tanguy) ou Mureko (ETPO), le mur massif commence à se développer dans l’Ouest. Mais l’arrivée de Woodeum, qui a commencé la construction d’une maison à Saint-Herblain (Loire- Atlantique) et va réaliser un dojo à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret), devrait booster ce marché prometteur.
