Le cœur de Garonne-Eiffel se dessine

La ZAC confiée à TVK a trouvé les opérateurs de son secteur central, le Belvédère, autour de Nexity et de l’urbaniste GGAU.

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - 901370.BR.jpg

Stéphan de Faÿ, directeur général de l’établissement public Bordeaux Euratlantique, rappelle « qu’avec 126 ha, Garonne-Eiffel est le plus grand secteur à aménager d’un seul tenant en région ». Après le choix de TVK comme urbaniste de la ZAC en 2015, une nouvelle étape a été franchie en mars dernier avec le choix de l’équipe qui va aménager le secteur central du Belvédère. Euratlantique a retenu le groupement composé des promoteurs Nexity, Altarea Cogedim et Pitch Promotion, associés aux agences Güller-Güller (GGAU, Rotterdam) et Hondelatte-Laporte et au paysagiste écossais Gross Max.

Pour Stéphan de Faÿ, l’innovation est au cœur du projet d’Euratlantique : il a lancé un vaste programme de 25 000 m2 en structure bois par an, avec les premières tours de 50 m en France et une plate-forme de mutualisation des services pilotée par Eiffage (Noé). Mais l’innovation doit également se retrouver dans la méthode d’intégration des nouvelles réalisations : « Il faut savoir se calmer en termes d’architecture, car personne ne vit dans un catalogue. Les grands objets sont bienvenus s’ils sont rares, sans être clivants. » Il s’agit selon lui de « faire en sorte que l’architecture soit un fond de scène de la ville, qui crée un décor agréable, qu’on ne voit presque pas, ce qui est le propre de l’architecture bordelaise. C’est l’inverse d’une collection de vanités. »

Pour éviter le patchwork, le jeune directeur préconise « quelques éléments unificateurs : contrairement à l’architecture haussmannienne, nous essayons de définir des règles propres à chaque quartier, qui laissent s’exprimer une diversité architecturale, mais en restant sobres sur la palette des matériaux, des colorimétries, des tailles d’ouverture, et le rapport au sol ». Car il veut une architecture située, ancrée au sol : « Il faut que l’espace public et l’architecture se parlent. Sur le Belvédère, nous allons demander aux promoteurs quel est le budget alloué aux façades, pour avoir des réalisations qui intègrent dès le départ une réflexion sur le coût : la pierre, c’est 450 euros/m2, quatre fois plus que les façades enduites. »

Projet commun.

Après une phase de coordination, les deux urbanistes Antoine Viger-Kohler (TVK) et Mathis Güller élaboreront un projet commun de l’espace public. « Le choix du groupement Nexity-Güller a été de repousser la densité vers l’arrière et non en front de Garonne. » Il s’agit à la fois de créer une esplanade en front de Garonne, avec un bâtiment qui accueillera la Bellevilloise, la place Trégey au nord qui fera le lien avec les quartiers existants, d’où partira une perspective nouvelle vers le quartier Saint-Michel en rive gauche. « Il s’agit surtout de retravailler le boulevard Joliot-Curie, au débouché du pont Saint-Jean pour casser sa linéarité et remettre un peu cette aspérité qui rappelle que la ville historique ne s’est pas faite en une fois. » Le calendrier proposé par Nexity est serré et ambitieux : déposer les premiers permis de construire au 1er trimestre 2017, puis étaler constructions et livraisons sur à peine trois ans. « Je suis convaincu que c’est la bonne stratégie », estime Stéphan de Faÿ. Le temps de la conception aura pour une fois dépassé celui de la réalisation. A suivre.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - 901370.BR.jpg PHOTO - 901370.BR.jpg
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires