Le département a décidé de ne pas participer au financement de la branche Est du TGV Rhin-Rhône, jugeant sa contribution trop coûteuse au regard du service rendu par la future liaison à son territoire.
"La clé de répartition de financement du projet est pour le moins inéquitable", indique le président de l'assemblée départementale Gérard Bailly (UMP) dans un courrier à Raymond Forni, président du conseil régional de Franche-Comté, en réponse à sa demande de participation au groupe d'emprunteurs que souhaite constituer la région.
M. Bailly juge "inacceptable" que les agglomérations franc-comtoises qui seront "les principales bénéficiaires du projet", aient obtenu la baisse de leur contribution au financement du TGV, entraînant la hausse de celle des départements, dont le Jura.
"Les Jurassiens, qui supporteront déjà des contributions importantes au chantier du TGV par le biais de leurs impôts régionaux, ne retireront par ailleurs aucun avantage à cette branche qui reliera Mulhouse et Dijon", a déclaré M. Bailly à l'AFP.
Le président du conseil général regrette que le projet de branche Sud qui devait relier Dijon à Bourg-en-Bresse (Ain), via le Jura, "semble être passé aux oubliettes".
Le coût des travaux de construction de la nouvelle ligne à grande vitesse, qui doivent débuter en 2006 pour une mise en service en 2010, est estimé à 2,053 milliards d'euros aux conditions économiques de janvier 2004, soit 2,428 milliards d'euros en euros courants (avec hypothèse d'actualisation de 4%).