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Première en France : le tramway est équipé de batteries, ce qui permet de franchir les deux places Masséna (en photo) et Garibaldi sans lignes aériennes.

Après plus de quatre ans de travaux et un chantier difficile qui n’est pas complètement achevé, la communauté d’agglomération Nice Côte d’Azur (Canca) ouvre au public, lundi 26 novembre, sa première ligne de tramway.

Sur 8,5 km et avec 21 stations, elle relie le terminus du Rouret dans les quartiers nord, à Pont Michel (quartier Bon Voyage) à l’est, selon un tracé totalement urbain permettant de desservir les principaux pôles de centralité de la capitale azuréenne (gares, facultés, centre commerciaux, Vieux Nice, palais des congrès et des expositions). Un choix de la ville (qui dès 1997 a initié le projet) et de l’agglomération, pour inscrire ce tramway au cœur d’une forte densité de population et d’emplois mais aussi pour sauver Nice, coincée entre mer et collines, de l’asphyxie automobile. "Avec le tramway, les habitants de Nice Côte d’Azur vont vivre un vrai changement, permettant de retrouver une qualité de vie" affirme le sénateur-maire et président de la Canca, Jacques Peyrat.

Elément central d’une nouvelle politique de déplacements dans l’agglomération, le tramway niçois a aussi permis d’engager une opération de requalification urbaine de grande ampleur, de façade à façade, permettant notamment aux places emblématiques de Nice, Masséna et Garibadi (son réaménagement sera terminé en mars prochain), de redevenir de véritables espaces publics. Un "plan vert" avec 1200 arbres plantés sur le tracé et une démarche artistique confiée à 15 artistes locaux, nationaux et internationaux complètent cette reconquête urbaine. Avec une innovation sur le matériel roulant Citadis, fourni par Alstom : il est pour la 1ère fois en France équipé de batteries qui permettent de franchir en alimentation autonome, sans utiliser de lignes aériennes, les deux places Masséna et Garibaldi.

Au total, ce tramway a nécessité un investissement de 423 millions d’euros HT, auxquels s’ajoutent 75 millions d’euros pour la rénovation des réseaux souterrains qui a été la 1ère étape de ce grand chantier urbain. Principaux postes : le réaménagement urbain (110 millions d’euros engagés par la Canca, 150 millions au total si on ajoute les dépenses ville), le centre de maintenance (78 millions d’euros), le matériel roulant (70 millions d’euros), la plateforme et les voies (60 millions d’euros).

Rémy Mario

Le projet sera présenté en détail dans "Le Moniteur" du 30 novembre, rubrique aménagement.

Lire aussi notre Dossier documentaire Tramway (Réservé aux abonnés)

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