Les arbres d'un écoquartier poussent sur place

Pépinière -

 

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L’installation d’une pépinière à proximité des futurs aménagements garantit des végétaux adaptés aux conditions locales.

En 2033, le quartier des Hauts de l'Orne, premier écoquartier labellisé à se construire dans l'agglomération de Caen la mer (Calvados), devrait compter 4 000 habitants et 1 800 logements.

Le premier immeuble, dédié à des activités de services, a été livré fin 2018. Les habitants commenceront à arriver en mai prochain. L'une des signatures de cet écoquartier, confié par Caen la mer à la SEM Normandie Aménagement, est la végétalisation : si 48 ha sont destinés à l'habitat, 15 ha sont consacrés aux espaces verts, qui comprendront notamment un parc paysager et de grands arbres sur l'ensemble de la zone.

« Pour un tel projet, il est d'usage de faire appel à un paysagiste qui sollicite ensuite un pépiniériste », explique Jason Huitelec, chargé d'opérations. Le problème, c'est que les essences viennent des Pays-Bas ou d'Europe de l'Est, acheminées par camions. Pas très écolo… Normandie Aménagement a donc décidé d'implanter une pépinière directement dans le quartier, dès le lancement du projet, afin d'y faire pousser les végétaux nécessaires. Le pépiniériste Levavasseur, installé à Ussy près de Caen, a obtenu le marché à bons de commande de services. Dès 2018, les premières pousses ont été plantées et fourniront au fur et à mesure les différentes tranches du chantier.

« Au-delà de l'économie circulaire, la pépinière permet de produire des végétaux de meilleure qualité, habitués aux sols et aux conditions climatiques locaux, et qui ne subiront pas de transport avant leur plantation définitive. Autant de facteurs favorisant la reprise », poursuit Jason Huitelec.

L'avantage est aussi économique : le budget global pour ce lot plantation (pépinière, plantes et entretien) atteint 800 000 € TTC, soit 200 000 € de moins qu'un marché classique. A terme, 1 500 arbres, 5 500 arbustes et 20 000 plantes auront poussé in situ.

En 2027, la pépinière devra quitter les 2 ha qu'elle occupe, situés sur de futurs lots à construire. Mais Normandie Aménagement envisage d'en conserver une sur place, qui pourrait fournir d'autres projets d'aménagements qu'elle ou d'autres collectivités et promoteurs porteront dans l'agglomération. Une réserve d'arbres pour répondre aux besoins locaux.

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