« Nous sommes confrontés, à Nantes, à des lycées professionnels où 90 % des élèves inscrits le sont par défaut. On nous parle de filière professionnelle, mais que dire lorsqu’un bon élève en maths et passionné par le bois, est dirigé vers un bac S ? Nous sommes trop dépendants du discours des enseignants du collège. Le résultat observé dans les lycées professionnels est catastrophique même si les enseignants font leur possible pour intéresser les jeunes. Nous prenons, chaque année, entre 2 et 3 jeunes en stage. Si parmi eux l’on retient un nom, c’est le maximum. Ces jeunes ont compris qu’ils étaient là, parce qu’ils étaient en échec en enseignement général.
La solution consisterait, à l’instar de ce qui est réalisé en Suisse, à proposer une alternance à partir du collège. A 16 ans, ces jeunes, qui sont tous volontaires, suivent les enseignements classiques en collège tout en travaillant sur des machines numériques en entreprise. Nous avons besoin que les futurs diplômés maîtrisent les maths et le français et sachent s’exprimer. Donnons leur la possibilité de rester dans une classe d’enseignement général tout les accompagnant à la professionnalisation. »