Les couvreurs-zingueurs tentent à nouveau l’ascension de l’Unesco

Les savoir-faire des couvreurs-zingueurs parisiens renouvellent leur candidature au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. Une aventure initiée il y a dix ans par le GCCP, syndicat des entreprises franciliennes de génie climatique et de couverture plomberie.

Couvreurs à l'Unesco
Photographie de Gilles Mermet, journaliste-photographe-réalisateur et président du Comité de soutien de la candidature des couvreurs à l’Unesco

C’est un long cheminement, mais après plusieurs défis déjà relevés, ils ne fléchissent pas. « Les savoir-faire des couvreurs-zingueurs parisiens et des ornemanistes », inscrits à l’Inventaire national des biens culturels immatériels en juin 2017, font une nouvelle fois partie des candidats en lice pour représenter la France au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. L’inscription officielle se ferait à la fin de l’année 2022. Mais avant cela, fin mars 2021, le candidat définitif (parmi trois autres candidatures) devra être choisi par la ministre de la Culture.

Tous les couvreurs représentés

Pour prétendre concourir au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, il faut répondre à des critères spécifiques : défendre un savoir-faire lié à un lieu, à une histoire, à une tradition, à une technicité ; un savoir-faire protégé par une communauté, à travers des mesures de sauvegarde spécifiques. Des cases toutes cochées par les couvreurs-zingueurs parisiens et les ornemanistes.

Toutefois, selon le GCCP, cette candidature entend embarquer dans sa dynamique tous les couvreurs de France, qui maîtrisent également la pose du zinc, du cuivre, du plomb, de l’ardoise et de la tuile. Et si l’inscription à l’Unesco se concrétisait, elle devrait rejaillir positivement sur l’ensemble de la profession, soit une communauté de 18 400 entreprises de couverture et d’artisans, 45 000 salariés, des syndicats de métiers, des associations de compagnons, CFA, fabricants, etc.

Une urgence humaine et  patrimoniale

Les enjeux sont nombreux, pour une profession qui connait de fortes difficultés. Il manquerait plus de 500 couvreurs sur les chantiers des toits de Paris, et des milliers dans toute la France. Les CFA ne remplissent plus leurs classes de CAP et de BP. Les entreprises n’arrivent plus à recruter assez de couvreurs qualifiés par rapport à la demande de restauration des toits. Le patrimoine se trouve en danger face à ce manque de main-d’œuvre qualifiée. La profession attend donc de cette inscription à l'Unesco un nouveau souffle, une reconnaissance qui valoriserait les métiers de la couverture, susciterait des vocations et encouragerait l’apprentissage.

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