Pour de nombreuses communes de petite ou moyenne taille, l'aménagement d'une halle couverte apparaît comme un moyen de requalifier leur centre-bourg, de dynamiser les commerces alentours et d'apporter du vivre ensemble. Positionnée au cœur de l'espace urbain, la halle a une vocation polyvalente : elle accueille le marché hebdomadaire, les festivités de la ville, mais peut également être transformée en préau pour les enfants ou servir de parc de stationnement. Les projets partagent souvent une même volonté de s'ancrer dans leur territoire et leur histoire. Dans les communes forestières, le recours à la filière courte est privilégié : elle permet de valoriser les ressources et le savoir-faire des entreprises locales, tout en réduisant les coûts de transport des matériaux. Les ouvrages, couverts mais non clos, sont sobres en matériaux et en techniques. Le nombre de lots mis en œuvre reste limité - quatre à six tout au plus -, et le budget plus facile à tenir que sur d'autres équipements.
Principe constructif simple
Si l'expression s'avère contemporaine et l'agencement des matériaux soigné, ces halles reposent sur un principe constructif simple, inspiré des modèles traditionnels. Elles associent un nombre réduit de porteurs verticaux (en bois, métal ou pierre) et une charpente de grande portée (très souvent en bois ou métal). La standardisation et préfabrication des éléments structurels participent à la maîtrise des coûts et à la réduction des nuisances de chantiers. Sur les projets, confort visuel et thermique sont pris en compte au travers de dispositifs passifs (claire-voie, vitrage, tuile en verre). Les équipements se limitent aux éclairages d'ambiance, prises électriques, haut-parleurs ou à la réalisation d'un local technique.

