Première du genre dans l'histoire des ports intérieurs français, l'étude sur la mise en place d'un opérateur ferroviaire de proximité (OFP) place le port autonome de Strasbourg (PAS) sous le feu des projecteurs. Didier Dieudonné, directeur adjoint, en résume l'esprit : « A partir du tractionnaire local VFLI, et en fédérant des compétences déjà implantées, il s'agit de faciliter le report modal grâce à la mise en place de prestations de services logistiques, comme l'empotage ou le dépotage de trains ». Sans gros investissements supplémentaires, le port estime ses capacités de transport ferroviaire à 6 millions de tonnes par an, soit trois fois plus qu'aujourd'hui. Ouvert à d'éventuelles participations allemandes, l'OFP pourrait contribuer au rapprochement entre les ports de Strasbourg et de Kehl, respectivement spécialisés dans les conteneurs et le vrac.
Etude sur l'accessibilité au nord
Exception française, le statut de 1924 facilite les expérimentations : présidé par Catherine Trautmann, vice-présidente de la communauté urbaine chargée du développement économique, le PAS détient 1 057 ha de terrains, mais aussi 150 km de voies ferrées et 34 km de routes. Grâce à la formule de l'amodiation, qui permet d'anticiper la fin des baux de longue durée en préparant les mutations foncières, les transformations des terrains vont s'accélérer, aux abords de l'ancienne centrale thermique et des terrains d'Eiffel, et au profit des utilisateurs du mode fluvial.
A l'extrémité nord, l'avenir se joue autour de deux études : la limitation des impacts fonciers du plan de prévention des risques technologiques (travail réalisé avec l'assistance de l'Ineris), et la desserte du port aux pétroles par convois routiers empruntant l'ancienne route EDF, sans pour autant transformer cette dernière en aspirateurs à camions.
