Les piétons, ces naufragés du bitume

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Marie-Douce Albert

Faire 10 000 pas par jour est une condition pour se maintenir en bonne santé. Mais les Français prisent peu l'exercice. Dans le cadre du Baromètre des villes marchables publié en 2021, 68 510 personnes avaient évalué le plaisir de marcher à 9,2/20, en moyenne nationale. Souvent, plus la ville du répondant était grande, plus la note était déplorable. Il est vrai que pendant qu'on s'efforce de mettre des bâtons dans les roues des voitures et de dérouler le tapis de bitume aux cyclistes, les politiques d'aménagement en faveur de la marche dépassent rarement quelques piétonnisations à haut potentiel médiatique.

Pour aller et venir à pied, « tout doucement, sans faire de bruit », comme le chantait Yves Montand, il faut composer avec les trottoirs étroits, les carrefours à risques, le mobilier urbain en ordre dispersé et l'exaspération des autres usagers de l'espace public. Même le potelet paraît plus encombrant que protecteur. Et pourtant, tout le monde - ou presque - marche. Rendre cette pratique aimable s'impose comme un enjeu majeur, non seulement de santé et de lutte contre la pollution mais aussi d'inclusion. La ville dite « marchable » est plus amène pour les femmes, les enfants, les personnes âgées… Ou, tout bêtement, pour le vacancier qui traîne sa valise.

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