Les responsables des cinq marchés d’applications de Serge Ferrari - protection solaire, structure modulaire, mobilier et applications marines, architecture tendue et industrie - se sont succédés devant la presse lors d'une visite du site de Rochetorin (Isère) afin de parler recyclage, économie d’énergie et émission de CO².
Au cœur de la stratégie industrielle et commerciale d’éco-conception dans laquelle il s’agit de « faire évoluer les kilos de CO² par m² de toiles produites », l’on retrouve le nouveau centre de recherche et développement inauguré en juin dernier.
Philippe Espiard, le directeur R&D du groupe est aux manettes d’un outil à 4,3 M€ avec ici 30 ingénieurs et techniciens. « Pour transformer notre modèle industriel et proposer des solutions plus durables, a-t-il expliqué, nous recherchons en permanence l’équilibre entre performance et écologie, sobriété et efficacité. Nos équipes ont pour mission d’expérimenter de nouveaux produits éco-conçus à faible impact carbone et aux performances améliorées en matière de durabilité UV, (ou encore) de tenue au feu. » L’entreprise a déjà communiqué sur des offres innovantes sur le terrain du développement durable. La gamme de toiles pour la communication visuelle Seemee Loop Mesh à base de matériaux 100 % recyclés avec un fil en PET et un enduit en polymère, est l’offre la plus aboutie.
Répondre à la fin de vie des toiles
Lancé en 2021 et déjà porte-drapeau du groupe en termes de réemploi, elle n’a cependant pas encore réellement essaimé sur les autres business unit du groupe. En particulier sur la famille des structures modulaires, le premier marché du groupe avec en 2022 près de 11 millions de m² vendus. « Le projet industriel est axé aujourd’hui sur la problématique de l’allègement, la résistance au feu et le niveau de transparence à la lumière naturelle. »
La protection solaire fait partie des priorités en particulier auprès des clients du Tertiaire. Drivée part la RE 2020, la question du confort thermique a donné naissance à l’offre Soltis Veozip et sa déclinaison l’offre Soltis 96, une toile micro perforée pour le marché des stores.
Sur la translucidité des toiles pleines et enduites, Serge Ferrari progresse. La toile pré contrainte - marché historique du groupe - dispose encore dans la course à la décarbonation de marges de progression quant à la question de l’allègement des produits. « Nous ne sommes pas encore allés jusqu’où nous le souhaiterions » rappelle Philippe Espiard. Mais c’est la question de la fin de vie en particulier des grandes dimensions et de la gestion des futurs déchets complexes qui pourrait donner lieu à une prochaine annonce. La start-up Polyloop, héritière de l’ancienne société Vinyloop et co fondée par Romain Ferrari n’a pas encore mis en activité ses microcentrales de séparation et de récupération des éléments constitutifs des toiles tendues dont le PVC. Si le modèle économique ne semble pas encore acté, Polyloop pourrait néanmoins vite refaire l’actualité.