La LGV Sud-Ouest qui doit relier Bordeaux à Toulouse et Dax, évaluée à 14,3 Mds€ en 2020, doit être financée à 40% par l'Etat, 40% par des collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et à 20% par l'Union européenne. Ce plan de financement a été validé la semaine dernière par la justice administrative après le recours d'opposants mais, selon plusieurs articles de l'Humanité puis des Echos, le gouvernement pourrait, pour des raisons budgétaires, réévaluer son soutien au projet, dont les premiers travaux ont démarré il y a 18 mois.
« Le chantier ne peut être interrompu par une vision comptable et court-termiste », alertent dans un communiqué commun les deux régions, les métropoles de Toulouse et de Bordeaux, et les départements de la Haute-Garonne et des Landes, appelant l'Etat à tenir « ses engagements financiers ».
Investissement de 140 M€ par an
Pour ces collectivités, la part de l'Etat dans ce projet financé sur 40 ans représenterait « un investissement dans l'avenir d'environ 140 millions d'euros par an », soit « 0,03% de son budget annuel ». « Reculer sur ce projet reviendrait également à priver le territoire d'un financement de l'Union européenne qui pourrait atteindre près de 3 milliards d'euros, ce qui serait une faute financière et stratégique », mettent également en garde ces collectivités.
Si le projet est largement soutenu en Occitanie, quelques collectivités de Nouvelle-Aquitaine s'y opposent, comme la mairie de Bordeaux ou la communauté d'agglomération Pays basque, et certaines ont renoncé à le financer ou voté une contribution plus faible qu'attendu.