Loire-Atlantique AIA cultive sa singularité

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Architectes ingénieurs associés (AIA) aime décidément se distinguer. Le cabinet nantais a réussi à faire accepter par le Conseil de l’Ordre la réorganisation de son groupe : désormais, une société holding, détenue par 21 actionnaires, possède l’ensemble des filiales. « Une première dans notre profession », assure modestement Christian Bougeard, le président d’AIA.

C’est en quelque sorte la marque de fabrique de la maison depuis sa création en 1971 : cette année-là, deux architectes, Philippe Rondeau et René Burgade, s’associent à deux ingénieurs, Yves Gellusseau et Philippe Bizet, pour former une équipe pluridisciplinaire, « à l’anglo-saxonne ». Leur idée : fédérer dans une même structure l’ensemble des compétences nécessaires à la maîtrise d’œuvre pour tirer le meilleur de « l’approche conceptuelle et globale de l’architecte et du mode unificateur et analytique de l’ingénieur ». Cette forme d’intégration reste unique en France.

Trente-cinq ans plus tard, AIA emploie 350 personnes et compte trois agences principales à Nantes (siège), Paris et Lyon. A sa tête se trouve la troisième génération d’associés. « Nous avons choisi de vivre ensemble ce qui n’empêche pas des frictions parfois », relèvent Bruno Follin et Pascal Fournier, responsables de l’agence nantaise.

Architecture et ingénierie intégrées. Cera, la filiale d’ingénierie, est conçue comme un outil venant enrichir leur démarche. Et c’est d’abord dans le secteur hospitalier que ressort la signature d’AIA. A son actif, plusieurs réalisations à Bordeaux, Castres, Poitiers, Caen, Nantes, etc. « Notre écriture, s’il y en a une, privilégie l’approche contextuelle avant la démarche conceptuelle, explique Pascal Fournier. Nous veillons à respecter le site. Nous pouvons faire des objets singuliers à condition qu’ils ne soient pas une agression pour leur environnement. » Traduction sur le chantier des Nouvelles cliniques nantaises : le travail d’AIA sur les flux entre les bunkers de radiothérapie l’a conduit à préconiser un calfeutrage en bois de façon à éviter un stress supplémentaire aux patients. Mais AIA, c’est aussi la construction du siège social d’Aventis-Pasteur à Lyon, l’usine d’assemblage d’Airbus à Nantes, le village olympique de Turin, le grand stade de Nice, etc.

Ce savoir-faire, AIA souhaite l’exercer hors de l’Hexagone. « Nous avons la volonté de nous développer à l’international qui est encore pour nous marginal, indique Christian Bougeard. Mais cette activité nécessite beaucoup de temps et d’investissement sans garantie de retour. » AIA s’est d’ailleurs cassé les dents récemment lors de concours au Maroc et au Bahreïn. Le cabinet envisage donc de nouer des partenariats à l’étranger. Ils permettraient aussi d’ajuster des honoraires qui ne passent pas dans les pays à bas coûts. Cette stratégie n’oublie pas Nantes où l’entreprise déplore être peu présente. Elle lorgne en particulier l’Ile de Nantes où se dessine une partie du centre-ville de demain. « Tous les projets, y compris ceux qualifiés de petits, nous intéressent », souligne Pascal Fournier.

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