Alors que l'entreprise SCB a décidé de poursuivre en justice la ville de Lyon contestant la décision de résiliation du marché, TFL Les Creuseurs, nouvel adjudicataire choisi au printemps 2002, a aujourd'hui réalisé 80 % des ouvrages d'infrastructure de l'opération de restructuration des 6 300 m2 du musée historique Gadagne. Quelque 700 m2 de parties neuves sont construites en sous-oeuvre pour loger notamment le hall d'accueil, des locaux techniques, des réserves et plusieurs escaliers.
La technique qualifiée de traditionnelle s'apparente à celle utilisée au Moyen-Age. Le percement s'effectue par puits consécutifs de 2 m de largeur creusés à la pelle par paliers de 1,5 m de profondeur, celle-ci pouvant atteindre jusqu'à 16 m pour l'édification des deux étages de réserves. Au fur à mesure, les puits sont blindés, coffrés, recouverts de béton et les parois arrimées à la colline avec un système de tirants en câbles d'acier (longueur totale des tirants : 1 200 m).
Sondages préalables
« Comme il s'agissait d'un édifice historique, il n'était pas question que les bâtiments neufs fassent supporter des efforts supplémentaires ou différents aux murs d'origine bâtis sur le principe de la répartition des charges. Pour les mêmes exigences d'auto-stabilité, les dalles s'appuyant sur les parois anciennes sont fixées à ces dernières par un joint de dilatation », explique Denis Galliano, responsable du projet à la direction des grands travaux de Lyon.
Des sondages préalables ont permis d'éviter de mauvaises surprises tandis que, dans ce périmètre sensible de la colline de Fourvière, la commission dite des Balmes a examiné de près le dossier d'études et suit le chantier. Les ouvrages d'infrastructures (aile ouest et 8, rue Gadagne) seront terminés fin 2003. La livraison de la deuxième phase en étages sur jardin est prévue en juin 2004, tandis que la troisième tranche, l'aile est, démarrera au début 2004 pour s'achever en 2005.
Fiche technique
Maître d'oeuvre : Didier Repellin, architecte en chef des Monuments historiques à Lyon.
Muséographie : Catherine Bizouard et François Pin.
Coût total : 28,4 millions d'euros.