La ville de Lyon, propriétaire d'un parc immobilier privé d'une grande diversité, a décidé de mettre à la vente près de 30 % de ce patrimoine (« Le Moniteur » du 24 janvier, p. 135) qui ne présente pas d'intérêt économique ou urbanistique. Ce plan de cession sur trois ans, qui pourrait rapporter à la ville quelque 400 millions de francs, intéresse 80 000 m2 environ. L'estimation ressort des prix situés entre 3 500 et 4 000 F/m2 pour les lots les plus modestes et entre 6 000 et 7 000 F/m2 pour le quartier Grôlée.
« Ce patrimoine s'est constitué au fil des années par des acquisitions réalisées dans le cadre de réserves foncières et de projets urbanistiques tel le quartier Grôlée, et de dons et de legs », explique Jean-Marc Chavent, en charge du patrimoine. L'état de ce parc, qui se situe majoritairement dans les IIe et Ve arrondissements - 215 immeubles pour 1 163 lots qui comprennent 672 logements, 260 locaux d'activité et 231 locaux divers, associatifs par exemple -, nécessiterait d'engager d'importantes dépenses d'entretien et de réhabilitation estimées à 80 millions de francs, largement supérieures aux possibilités financières de la ville qui a pourtant inscrit 28 millions de francs dans ce domaine sur le plan de mandat.
Afin d'assurer toute la transparence nécessaire à cette opération, la ville met en place une démarche originale :
- un cabinet d'expertise et d'évaluation immobilière en charge de déterminer la valeur vénale des lots mis en vente sera désigné par appel d'offres ;
- des professionnels de l'immobilier seront mandatés pour trouver des acquéreurs par ventes de gré à gré à raison de deux mises sur le marché annuelles ;
- la ville mettra en place un comité consultatif composé de représentants d'organismes professionnels de l'immobilier, des institutions locales (Fnaim, Cnab, Rue impériale, etc.), et présidé par un magistrat du tribunal administratif.
PHOTO : La valeur vénale des lots mis en vente sera déterminé par un cabinet d'expertise.