Sur une maison des années 60; cet appartement est posé comme une stratification supplémentaire à l’existant. Le projet a été développé comme une construction parasite qui adopte la structure hôte et s’en différencie progressivement en une morphologie unique avec une organisation propre. La surélévation est constituée d’une série de portiques en acier ou en bois qui se déforment et se vrillent pour créer en toiture un paysage partiellement accessible.
L’escalier extérieur est le point de départ d’une projection opérée à partir de chacune des marches, qui détermine cette enveloppe plissée prolifèrant au-dessus de l’existant.
Cette géométrie accidentée est perceptible dans les espaces intérieurs dans lesquels des plans biais et dynamiques produisent des perceptions spatiales changeantes.
La maison d’origine comporte deux parties d’altimétries différentes. Les murs porteurs, les cheminées, les gaines et autres éléments d’infrastructure constituent un ensemble de contraintes conjuguées. L’enjeu était donc de concevoir une réponse non standard qui offre une richesse et une variété d’espaces. Le projet a été développé à partir des deux ailes de l’existant qui avaient des hauteurs différentes. Deux boites sur un plan en T, déterminent des espaces extérieurs variés aménagées en terrasses orientées au sud. La boite la plus basse à l’ouest devient le séjour et la plus haute à l’est accueille les deux chambres, la salle de bain et la cuisine. L’accès s’effectue par un escalier extérieur le long de la façade nord, à la charnière entre les deux éléments constitutifs du projet.
Le concept géométrique est traduit en une série de membrures d’acier sur lesquelles sont suspendus des panneaux préfabriqués en agglo pour les murs et les plafonds.
Des petits profils métalliques en T posés perpendiculairement à la structure primaire en acier, supportent les poutres complémentaires en bois qui forment la charpente. Ces différents systèmes porteurs sont interdépendants. Il a donc été essentiel de travailler avec une entreprise capable de fabriquer les éléments directement depuis la maquette numérique en 3D, qui assure également le chantier de cette construction d’une forme complexe.
Surface : 133 m2
Architectes :
Plasma Studio – Eva Castro, Holger Kehne, Ulla Hell ; P. Pichler, A.Mair, L.Pacheco, collaborateurs. Andreas Erlacher, ingénieur structure.



