En dépit d'indéniables atouts liés à la présence sur son territoire de l'aéroport Marseille Provence et de l'usine EADS, la ville de Marignane (Bouches-du-Rhône) souffre de « fragilités économiques, sociales et urbaines » . Telle était la principale conclusion d'un diagnostic réalisé en 2002 à la demande de la municipalité.
Pour remédier aux dysfonctionnements pénalisant à la fois le centre ancien, les zones d'activité et les grands ensembles immobiliers, la commune vient de signer avec l'Etat et la communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole, une convention territoriale d'objectifs. Cet accord, qui prévoit une série d'actions jusqu'en 2006, devrait s'intégrer à un futur contrat d'agglomération et s'inscrire dans la révision de l'actuel contrat de Plan Etat-région. Il vise à mettre en oeuvre plusieurs programmes portant sur l'emploi, le cadre de vie et l'habitat, la prévention de la délinquance, le renforcement de la cohésion sociale, l'amélioration de l'accès aux services publics ou le développement de la citoyenneté.
Redynamisation urbaine
Parmi les priorités de la convention territoriale d'objectifs, citons le lancement d'opérations de réhabilitation dans le centre historique, sur la copropriété dégradée Florida-Parc - où un plan de sauvegarde est en cours - ainsi que sur la cité La Chaume gérée par l'Opac Sud.
D'autres projets de redynamisation urbaine sont également annoncés dans des quartiers moins délabrés mais risquant de basculer dans une situation de crise urbaine et sociale (parc Saint-Georges, parc Saint-Louis, parc Hélène-Boucher, parc Camoin...). Pour mettre en oeuvre la convention de Marignane, un comité de pilotage et un comité technique ont été créés. Le budget prévisionnel prévoit un investissement de 50 millions d'euros pour financer l'ensemble des opérations programmées jusqu'en 2006.
