« Dans l'agglomération niçoise, seules les entreprises capables d'attendre douze à dix-huit mois trouvent des réponses sur plan à leurs exigences. » Cette observation du cabinet Colliers Auguste-Thouard donne la mesure du boom que connaît le marché de l'immobilier de bureaux dans les trois grandes villes de la façade méditerranéenne.
Sophia-Antipolis se taille la part du lion
Les Alpes-Maritimes ont enregistré en 2000 un record absolu de transactions avec 106 828 m2 placés. Une hausse de 80 % par rapport à 1999. Sophia-Antipolis se taille la part du lion avec 56 000 m2 de transactions. Le stock disponible, en baisse de 20 %, ne représente plus que neuf mois et demi de commercialisation (84 354 m2 fin 2000).
A Marseille, et dans les Bouches-du-Rhône, la baisse de 4 % des transactions (104 619 m2 en 2000) n'est due qu'à l'insuffisance de produits neufs immédiatement disponibles. La demande, en revanche, fait un bond de 33 % pour s'établir à 116 075 m2. « Les entreprises extérieures, notamment celles du secteur télécommunications, marquent un intérêt croissant pour Marseille et Aix-en-Provence », relèvent les experts d'Auguste-Thouard.
L'agglomération de Montpellier bat, elle aussi, un record de transactions en 2000 avec 55 450 m2 placés contre 36 400 m2 en 1999 ( + 52 %). Le lancement de plusieurs opérations en blanc (Centuries, Millenium, Etoile Richter) amène le stock à 64 000 m2 (contre 50 000 m2 six mois plus tôt). Mais celui-ci reste insuffisant par rapport à la demande. Les surfaces commercialisées auprès de sociétés à capitaux étrangers représentent plus de 30 % des transactions.
GRAPHIQUES : Pour Nice ,Marseille et Montpellier Stock, demandes et transactions de 1997 à 2000 (Source Colluers Auguste Thouard)
Dans les trois villes, la hausse des transactions s'accompage d'une baisse des stocks. Le recul de 4% des transactions en 2000 à Marseille s'explique par la pénurie de locaux. A Montpellier, la fonte du stock sur l'année cache une remontée sur les six derniers mois.
