Depuis septembre 2021, les Menuiseries de l’Atlantique ont déménagé. Pas de quoi bouleverser les habitudes des collaborateurs, puisque le nouveau site se situe à 800 m de l’ancien, en périphérie de Landivisiau (Finistère), siège historique du groupe Quéguiner. Si la géographie ne change guère, le reste est en revanche en contraste complet.
« Notre usine, datant de 1990, n’était plus au goût du jour », explique Ronan Lunven, directeur du site. Après avoir gelé le projet d’investissement au début de la pandémie, le groupe, sous l’impulsion de son nouveau président Clément Quéguiner, s’est finalement décidé à mettre ce nouvel outil sur les rails, d’autant que France Relance a financé 800 000 € sur les 7 M€ investis par le groupe. Une aide qui a surtout porté sur les équipements améliorant le confort au travail. Et ils sont nombreux.

Equipements pour minimiser le port de charges
Tout au long de la chaîne de production, les opérateurs n’ont quasiment plus à porter les produits. En début de chaîne, un transstockeur alimente les 216 casiers avec les profilés livrés par le gammiste Deceuninck. « En trois clics, nous connaissons désormais l’état des stocks en temps réel pour chaque type de profilés », souligne Ronan Lunven. Les profilés sont ensuite positionnés sur les lignes, une pour les ouvrants et une pour les dormants. L’ancienne cabine d’usinage a été récupérée sur l’une des deux lignes, assurant l’ensemble des opérations. Sur l’autre ligne, une cabine toute neuve comporte deux postes, l’un pour l’usinage et l’autre pour la découpe dimensionnelle. Les cadres sont ensuite soudés, refroidis et ébavurés. Toute la transitique est automatisée : les tables inclinables (l’usine en compte sept en tout) se retournent automatiquement, sans que l’opérateur ait à porter les produits. En fin de chaîne, une fois l’ouvrant engondé dans le dormant, un opérateur intègre fixations et quincailleries. Les cadres sont ensuite orientés soit directement vers la pose du vitrage, soit vers l’intégration d’un coffre de volet roulant. Une fois le vitrage intégré, la cobotique intervient, réduisant grandement les efforts à fournir.

Environnement
Dans cette usine de 130 m de longueur sans aucun poteau, éclairée à la lumière du jour, la priorité est donc accordée à la sécurité et à la qualité de vie au travail, l’un des axes structurants du plan Cap 2025 du Groupe Quéguiner. « Chaque opérateur a sa box d’outillage personnelle », souligne Ronan Lunven. La protection de l’environnement, autre pilier stratégique du groupe, est elle aussi présente dans l’usine. Les écrans présents à chaque poste permettent au site de tendre vers le zéro papier, non seulement pour limiter la consommation de ressources mais aussi pour éviter les erreurs de fabrication, qui gaspillent de la matière. Tous les copeaux de PVC sont collectés selon leurs caractéristiques (blanc, couleur, fibré…) et confiés à un partenaire pour retraitement.
Cet outil productif modernisé concrétise l’ambition du Groupe Quéguiner : doubler sa production de menuiseries (actuellement 16 000 unités par an) à l’horizon 2025. Les Menuiseries de l’Atlantique entendent toutefois maintenir l’équilibre entre les deux canaux de distribution, d’une part le réseau des agences Quéguiner Matériaux et Leader Mat, et d’autre part les affaires en direct, auprès d’entreprises un peu plus importantes, positionnées sur des appels d’offres publics et privés. Dans l’usine, les Menuiseries de l’Atlantique disposent de l’équipement pour réaliser les tests AEV. Une discussion est en cours pour accroître les essais réalisés sur site, et répondre ainsi aux exigences des grands donneurs d’ordre. De quoi installer davantage encore les Menuiseries de l’Atlantique dans le paysage.