Le remplacement du collage par des fixations par vis et écrous, noyés dans des inserts Nylon dans les fenêtres en bois, permet d'accroître les possibilités de montage et de démontage, mais aussi d'appliquer les produits de protection (lasure ou tout autre traitement) sur chacune des pièces avant montage, et par conséquent d'en d'augmenter la durée de vie. Un procédé qui se répand de plus en plus jusqu'à occuper entre 10 et 20 % du marché.
La mixité reste à l'ordre du jour avec, par exemple, des parcloses en PVC dans les fenêtres aluminium. A remarquer également le développement des profilés à coupure thermique pour lesquels une norme, associée à une certification NF, est attendue pour Batimat. Toujours en PVC, les ouvrants cachés sont désormais utilisés en logement.
L'augmentation de l'épaisseur de la lame d'air entre les vitres (de 6 à 12 mm) a conduit à une augmentation de l'épaisseur des menuiseries passant de 45 à 56 mm (jusqu'à 70 mm en Allemagne), qui correspond aussi à un souhait des utilisateurs de modèles d'aspect plus rustique. Une demande qui va presque à l'encontre de la recherche du plus grand clair de jour, objectif que s'étaient fixés les fabricants ces dernières années.
Des performances thermiques en progression constante
La recherche d'isolation connaît un nouveau regain par le développement des vitrages peu émissifs. Bloqués par des lacunes réglementaires en France, ces produits représentent de 10 à 20 % de la production chez nos voisins européens. Le CSTB a commencé à modifier les règles du calcul thermique en 1996, en spécifiant des caractéristiques propres aux vitrages à isolation renforcée. Une certification des verres à couches peu émissives devrait prochainement voir le jour. Un déblocage qui correspondra aux efforts fournis par les fabricants qui proposent des produits dont les valeurs d'émission atteignent 0,16 à 0,10, contre 0,89 pour un verre traditionnel. Des résultats obtenus grâce à l'amélioration des formulations des oxydes métalliques.
Côté châssis, les matériaux choisis par les producteurs contribuent à l'amélioration du bilan thermique global de la fenêtre (une notion prise en compte en Allemagne) : le PVC par ses qualités isolantes, l'aluminium grâce aux profilés à rupture de pont thermique.
Dans la production des portes, la prise en compte de la nouvelle réglementation acoustique a conduit à des modèles décomposés en panneaux de densités différentes, avec des liaisons très travaillées entre les différents matériaux.
La motorisation gagne du terrain et s'automatise
La motorisation (protections solaires, fermetures domestiques) est marquée par le grand développement des moteurs tubulaires pour volets roulants et stores extérieurs qui équipent, en France, 20 % des quelque 2,3 millions de volets roulants. En outre, 185 000 stores-bannes, soit 30 % du parc installé annuellement, sont motorisés. L'électronique permet désormais le réglage de position intermédiaire du store ou du volet, l'ajustement automatique des fins de course, la détection d'obstacles, le verrouillage automatique en position fermée.
A signaler les moteurs de stores à cassette assurant une fermeture complète du coffre par un réglage de fin de course efficace, prolongeant ainsi la longévité du produit.
Parmi les diverses innovations à noter : les horloges ou automatismes vent/soleil, l'absence de câble qui facilite la pose, l'invisibilité des appareillages, ou encore les installations à énergie solaire.
Les portes de garage, dont la sécurité est hélas encore mise en cause pour certaines installations, font l'objet d'un certain nombre d'améliorations : limitation de l'effort développé par les moteurs, réglages de fin de course plus fins, adjonction de ralentisseurs afin de les rendre silencieuses.
PHOTO : L'évolution des fenêtres passe par des vitrages peu émissifs, des châssis qui améliorent le bilan thermique et la motorisation des volets.