Métropole de Lyon : la collectivité au chevet du logement social

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
La métropole de Lyon a acquis un immeuble de 20 logements place Gabriel-Péri (7e arrondissement).

Utiliser tous les leviers pour créer du logement social, telle est la volonté affichée par Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon. Après le vote, fin décembre 2023, d'un plan d'urgence de 10 M€ pour débloquer des programmes immobiliers et ainsi favoriser la production de logements sociaux, la collectivité poursuit son action grâce à la signature d'un partenariat avec la Compagnie foncière lyonnaise, filiale du Crédit agricole Centre-Est. « Lorsque nous avons appris que le Crédit agricole souhaitait vendre une partie de son parc, nous nous sommes positionnés », rappelle Renaud Payre, vice- président en charge de l'habitat et du logement.

La proposition d'acquisition a reposé sur la mobilisation de trois bailleurs sociaux - Lyon Métropole Habitat (LMH), Grand Lyon Habitat (GLH) et Alliade Habitat. Un total de 85 logements et quelques locaux commerciaux, tous à Lyon, a été acheté au « prix du marché décoté de 15 % environ », précise Raphaël Appert, vice-président de Crédit agricole SA et directeur général du Crédit agricole Centre-Est. La foncière, qui a mis en vente l'an passé 384 logements situés à Lyon, Villeurbanne et Irigny, dispose d'un portefeuille d'une surface globale de 280 000 m² SP.

Bail emphytéotique. Quatre biens ont été acquis par les bailleurs : un immeuble de 9 logements dans le 3e arrondissement de Lyon et un autre de 18 logements dans le 7e par LMH, un immeuble de 28 logements dans le 7e par GLH et 10 logements en lots dans une résidence du 5e arrondissement par Alliade Habitat. La métropole a de son côté acheté un immeuble de 20 logements dans le 7e et l'a mis à disposition de GLH via un bail emphytéotique. « Ce partenariat, complexe techniquement et économiquement, présente l'avantage de créer une offre de logement plus rapidement qu'avec une construction neuve sur des secteurs tendus », souligne Vincent Cristia, directeur général de LMH.

Ces opérations d'acquisition-amélioration sont bien connues de GLH puisqu'elles constituent un tiers de son activité. « Nous allons revaloriser ces biens afin qu'ils répondent aux enjeux de confort et de sobriété thermique et énergétique », précise Eric Perron, directeur du pôle aménagement et développement immobilier de l'OPH. Si ces immeubles sont globalement bien entretenus - la Compagnie foncière lyonnaise a fléché 41 M€ sur cinq ans pour l'entretien de son parc - des travaux de reconfiguration des logements, d'isolation des combles et de réfection des salles de bains sont à prévoir.

Communes SRU. Refaire la ville sur elle-même dans des quartiers où le foncier manque n'est pas le seul objectif de la métropole. « Notre regard se porte aussi sur les communes SRU carencées en logement social et notamment sur les quatre [Tassin-la-Demi-Lune, Caluire-et-Cuire, Mions et Saint-Genis-Laval, NDLR] pour lesquelles l'Etat a repris la main sur la délivrance des permis de construire », indique Renaud Payre. L'élu prépare pour le mois de juin une « charte investisseur » pour les engager à produire du logement social. Une incitation qui permettrait de lever l'épée de Damoclès de la préemption.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires