La métropole de Lyon vient de signer un avenant au contrat de délégation de service public (DSP) du réseau de chaleur urbain Centre-Métropole qui la lie à Dalkia depuis 2017. L'échéance, fixée initialement à 2041, est repoussée de cinq ans. Cette modification de contrat permettra d'abord de financer le projet de récupération de l'énergie fatale produite par le site de l'industriel Tokai Cobex Savoie à Vénissieux. Les travaux débuteront dès l'année prochaine pour permettre en 2025 à 4 MW de chaleur fatale récupérée sur les fours de l'industriel de rejoindre les conduites du réseau de chauffage urbain, soit 30 GWh d'énergie délivrée chaque année. « Pour la première fois, nous allons ici valoriser la chaleur de récupération », se félicite Bruno Bernard, président de la métropole.
Second projet : la construction d'une chaufferie biomasse à Vaulx-en-Velin qui sera mise en service en 2026. D'une puissance de 50 MW, elle permettra de produire 180 GWh de chaleur renouvelable supplémentaire par an.
« Eviter le rejet de 57 000 tonnes de CO2 par an ». Grâce à ces deux solutions, Dalkia injectera dans le réseau lyonnais 72 % d'énergies renouvelables et de récupération contre 65 % aujourd'hui, « ce qui évitera le rejet de 57 000 tonnes de CO2 par an », souligne Sylvie Jéhanno, présidente de Dalkia. En parallèle est prévu le prolongement de 16 km du réseau de chaleur Centre-Métropole qui permettra de raccorder 8 000 nouveaux logements sur la commune de Saint-Priest.
L'investissement total de 173 millions d'euros est pris en charge par la collectivité, Dalkia, EDF et la Banque des territoires et subventionné par le fonds chaleur de l'Ademe à hauteur de 54,6 millions d'euros.