Afin d'observer la transformation encours du quartier du Château Blanc (2 500 logements), sur le plateau du Madrillet à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), une balade avec panneaux documentés a été créée. Elle fait découvrir aux habitants le projet de renouvellement urbain dans lequel 40 M€ seront investis d'ici à 2026. Le Château Blanc nouveau, ce sont deux projets mixant immobilier commercial en rez-de-c haussée et logements dans les niveaux supérieurs, la construction d'une médiathèque de 2 000 m² à la place de la bibliothèque Elsa-Triolet, une maison du citoyen… Par ailleurs, 275 HLM seront rénovés.
Déjà, une immense grue pelleteuse s'affaire autour de l'immeuble Sorano, dont les 140 logements privés feront bientôt partie du passé. La barre, particulièrement délabrée et percée de toutes parts, a enchaîné les problèmes d'insalubrité. Bientôt, ce sont cinq autres immeubles de la copropriété Robespierre et leurs 166 appartements qui tomberont, suite à un jugement du tribunal judiciaire de Rouen prononcé le 30 mars 2021. La démolition de l'ensemble laissera place à une réserve foncière engazonnée.
Liaison inter quartier. En parallèle, les espaces publics seront repensés, de la place du Marché (les travaux sont terminés) au parvis de la médiathèque en passant par une grande place « en devenir » sur les terrains de démolition. Une liaison interquartier complétera ce Château Blanc revisité. « Je considère qu'on ne travaille pas qu'à l'échelle de ce quartier, nuance Joachim Moyse, maire de la ville. Le projet s'inscrit dans l'espace plus vaste du plateau du Madrillet. » Si le quartier donne aujourd'hui une impression d'espaces oubliés, voire de friches en souffrance, « il y a eu des progrès effectués de façon continue, relativise le maire. Mais nous n'avons pas les financements pour tout changer du jour au lendemain. Aujourd'hui, cependant, dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (2017- 2024), le projet de refonte est bien en place. » Le coût des opérations est partagé par la Ville, la région Normandie, la métropole, le département et l'Anru, cette dernière étant la principale contributrice avec 16,8 M€.