Les élections municipales revêtent, à Lyon, un caractère métropolitain. En effet, les électeurs se prononceront d’une part pour élire le maire de Lyon et d’autre part pour le futur président de la métropole. Et c’est bien à cet échelon que se concentrent toutes les attentes, la métropole disposant des compétences sur les grands dossiers.
De l’air, de l’air
Sujets à de nombreux épisodes de pollutions atmosphériques, les Lyonnais veulent mieux respirer ! C’est ce qui ressort d’un sondage conduit par BVA pour le magazine Nouveau Lyon qui place cette thématique comme priorité des habitants devant le renforcement de la sécurité et le développement des transports en commun.
Dans ce contexte, le projet de bouclage du périphérique ouest, défendu par Gérard Collomb, passe mal. Outre son coût estimé entre 4 et 5 milliards d’euros, tous ses opposants pointent l’augmentation du trafic routier qu’il générerait.
Les autres candidats préfèrent se concentrer sur l’extension du réseau de transports en commun à l’instar de David Kimelfeld, président sortant de la métropole, qui entend doubler le budget du syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise s’il est élu.
La mise en œuvre d’une zone à faibles émissions depuis début janvier doit contribuer à améliorer la qualité de l’air à Lyon et dans les communes de la première couronne.
Du vert, du vert
Lyon n’échappe pas à la poussée verte. Végétalisation des places, des toitures et façades, plantation d’arbres, forêts urbaines… tous les candidats rivalisent de projets pour rendre la ville plus végétale.
La poussée des écologistes, en tête des sondages à la ville et en 2e position à la métropole, n’est sans doute pas étrangère à cette prise de conscience environnementale généralisée...
Au-delà des propositions, plus ou moins de façade, deux camps s’affrontent : ceux qui prônent un développement raisonné de la métropoleen intégrant plus de nature dans les projets et ceux qui militent pour conforter son attractivité en maintenant le même rythme et mode de construction.
Des mètres carrés à prix maîtrisés
L’Insee table entre 7000 et 12 500 nouveaux habitants par an d’ici 2030 dans la métropole lyonnaise. Aussi, pour faire face à la demande de logements, les candidats s’accordent à dire qu’il faut créer un « choc de l’offre ».
Mais les contours divergent selon les bords politiques. Face à la montée des prix, dans le neuf comme dans l’ancien, nombre de candidats souhaitent axer la production sur le logement social et abordable, notamment. Pour tous, l’enjeu sera la maîtrise du foncier.
Autre cheval de bataille : l’encadrement des locations touristiques dans le centre de Lyon. Des règles sont déjà en place mais certains candidats, de gauche et écologistes en tête, souhaitent fermement les durcir.
Les principaux candidats à la ville
Etienne Blanc (Les Républicains)
Denis Broliquier (Les Centristes)
Yann Cucherat (LREM)
Grégory Doucet (EELV)
Georges Képénékian (En Marche-dissident)
Eric Lafond (100 % citoyens)
Agnès Marion (Rassemblement national)
Nathalie Perrin-Gilbert (divers gauche, soutenue par la France Insoumise)
Sandrine Runel (PS)
Les principaux candidats à la métropole
Bruno Bernard (Europe-Ecologie-Les Verts).
François-Noël Buffet (Les Républicains).
Gérard Collomb (LREM).
David Kimelfeld (dissident-En Marche)
Andréa Kotarac (Rassemblement National).
Eric Lafond (100 % Citoyens).
Olivier Minoux (Lutte Ouvrière)
Renaud Payre (PS, PCF, Géneration.s et alliés de gauche).