Premier événement post Covid 19 pour le centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), le colloque annuel de l’association des directeurs territoriaux d’espaces verts Hortis entre en résonnance avec l’actualité sanitaire : fil rouge des échanges programmés les 15 et 16 octobre, les rapports tumultueux entre nature et industrie évoquent l’effet boomerang qui renvoie vers ses auteurs les ravages qu’ils commettent sur les écosystèmes.
Défi dunkerquois

La nature reprend ses droits au coeur du grand port maritime de Dunkerque.
Paysagiste et enseignante à l’école d’architecture de Genève, Anna Grichting déblaiera, au second jour des échanges, le chemin qui, d’un bout à l’autre de la planète, s’impose à ceux qui cherchent la réconciliation : « Intégrer les communautés végétales, animales et humaines dans une symbiose équilibrée et respectueuse, seule à même de résister aux menaces et changements futurs ».
Les hôtes de l’événement n’ont pas attendu le colloque pour identifier cette voie, comme le montrera la présentation du « défi dunkerquois », après les propos introductifs. Directeur adjoint de l’agence d’urbanisme et directeur du centre de la mémoire urbaine d’agglomération, Francis Fave et William Mauffroy évoqueront l’héritage industriel des Trente Glorieuses et la manière dont le territoire s’en saisit, pour y intégrer « la préservation des sites naturels et la réalisation de grands espaces verts ».
Irréductible optimisme
Ce défi, les participants pourront le mesurer et le ressentir lors des visites programmées dans l’après-midi du 16 octobre sur trois sites majeurs : la réserve naturelle du Grand Prédembourg à Grande Synthe, le Grand port maritime de Dunkerque et le site des Hems Saint-Pol à Gravelines.

A Grande Synthe, la réserve naturelle du Grand Prédembourg offre des vues sur des paysages industriels en cours de renaturation.
Dans un aller-retour permanent entre le local, le régional et l’international, le CNFPT et Hortis ont organisé le déroulé en trois séquences alimentées par une vingtaine d’intervenants et ponctuées de débats : l’incompatibilité apparente entre nature et industrie ; les expériences de requalification ; les perspectives d’avenir. Cette progression confirme l’irréductible optimisme des professionnels de la nature en ville.