Nice-Méridia est la première opération d’envergure de l’aménagement de la plaine du Var (appelée à bénéficier du dispositif opération d’intérêt national).C’est aussi la première expérience de création, dans la capitale azuréenne, d’une nouvelle zone d’affaires et d’activités de 200 000 m2 non spécialisée. Sur 22 ha à l’entrée de la plaine du Var, ce futur quartier urbain, à proximité de l’aéroport et des principales voies de communication du département, restera à dominante économique avec plus de 92 000 m2de plancher dédiés aux entreprises, sous forme d’une offre diversifiée : bureaux haut de gamme, classiques, centre d’affaires, pépinière d’entreprises, locaux polyvalents pour PME, ateliers et stockage pour petite industrie high-tech, etc. Mais l’opération, desservie par un grand boulevard urbain de 40 m de large, et organisée autour d’un mail piétonnier central, accueillera aussi du logement pour actifs (40 000 m2), des commerces (27 000 m2), de l’enseignement et de la recherche (20 000 m2), des équipements publics (14 000 m2).
Piloté par la communauté d’agglomération Nice - Côte d’Azur (Canca), Nice-Méridia s’inscrit enfin dans une démarche de développement durable, au travers de la mise en œuvre systématique dans les constructions des règles de la HQE. « L’enjeu de cette opération est double, rappelle Georges Capurro, directeur de Nice-Méridia à la Canca : lutter contre la carence de bureaux neufs et offrir de l’habitat pour actifs dont on manque cruellement, avec l’avantage de disposer d’un foncier proche du centre, déjà bien desservi et donc assez aisé à transformer en nouveau quartier de ville. »
Pour réaliser ce programme, conçu selon un principe de mixité, la Canca utilise deux outils : le lotissement (80 000 m2), qui permet d’engager rapidement l’opération sur les terrains déjà maîtrisés, et une procédure de ZAC (plus de 100 000 m2), pour étudier un projet d’ensemble et poursuivre les acquisitions foncières dans la partie centrale. Une première consultation de promoteurs-concepteurs a été lancée, en mai 2005, à partir d’un cahier des charges intégrant mixité et qualité environnementale (60 % de bureaux, 40 % de logements). Fin 2006, elle a débouché sur la cession, pour 9,2 millions d’euros HT, d’un ensemble de 45 000 m2 à un groupement Cogedim-Icade avec le cabinet Reichen et Robert, mandataire des architectes. Originalité de cette consultation qui a confronté cinq groupements : elle s’est fondée sur un « prix attendu » et non sur une enchère à la valeur foncière, afin de privilégier la qualité des projets et l’engagement des opérateurs sur certains aspects de l’opération. Ainsi, le groupement lauréat Cogedim-Icade va lancer en « blanc » les opérations de bureaux, atteindre des performances énergétiques supérieures de 10 % à la RT 2005 pour ces bureaux, commercialiser les logements à 3 100 euros TTC/m2 hors parking, s’engager dans de l’accompagnement artistique… « Ce type de montage public-privé est intéressant car il fait passer les exigences du projet avant la charge foncière », explique Bernard Reichen.
La procédure de lotissement étant sur les rails, la Canca va maintenant travailler sur la ZAC avec le recrutement d’un urbaniste de renom pour définir précisément la forme urbaine du cœur de l’opération, et assurer sa cohérence avec ce qui a été lancé. Elle va aussi recourir à une « analyse environnementale de l’urbanisme », mission confiée à une équipe d’experts qui aura en charge la définition et le suivi de la qualité environnementale de l’opération dans son ensemble.