Nîmes : la Métropole fait d’une pierre deux coups avec la maison d’arrêt et la ZAE

D’ici 2027, l’ancien site gardois d’Oc’via accueillera un centre pénitentiaire de 700 places. Ce projet à 150 millions d’euros servira de levier à la création d’une zone d’activités économiques de près de 35 hectares.

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L’ex-base vie d’Oc Via, occupé de 2015 à 2019 par les entreprises en charge du chantier du contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier, un site de 71 ha, accueillera la future prison couplée à une ZAE, à cheval sur trois communes gardoises.

Sur les huit sites retenus en France pour la construction de nouvelles prisons, le Gard fait partie des heureux élus. A cheval sur Nîmes, Milhaud et Générac, son futur centre pénitentiaire verra le jour sur l’ex-base vie d’Oc Via, occupée de 2015 à 2019 par les entreprises en charge du chantier du contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier.

« On peut parler de réussite sur deux volets : social car cette opération apporte une réponse à la surpopulation carcérale, et économique, compte tenu de l’investissement » a résumé Franck Proust, président de Nîmes Métropole, lors de la présentation du projet le 27 avril.

Au-delà des travaux estimés à 150 millions d’euros, l’établissement générera en effet 10 millions d’euros de retombées induites par l’arrivée de 350 agents et 4 à 5 millions d’euros en entretien annuel.

Foncier providentiel

Une aire viabilisée de 71 ha, embranchée fer, à 7 km à vol d’oiseau de Nîmes ? L’occasion était trop belle pour la Métropole dont les parcs d’activité affichent un taux de remplissage de 85 à 90 %. « Certains disent qu’il faut reconstruire la ville sur la ville ; cet équipement public d’envergure nous ouvre la voie pour aménager, sur une friche, la ZAE Nîmes Sud, 22e zone d’intérêt communautaire » a poursuivi Franck Proust.

Une base de fret, une offre foncière pour les entreprises et des équipements publics comme une déchetterie pourraient prendre place sur cette zone de 30 à 35 hectares qui présente un autre atout. « Le terrain est déjà en grande partie artificialisé, purgé des principales études environnementales puisqu’il avait fait l’objet d’une autorisation pour le chantier d’Oc’Via, ce qui permettra de tenir les délais » explique Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard. En outre, en terme d’accessibilité, seul un élargissement ponctuel de la RD13 existante serait nécessaire.

Travaux en juin

Un partenariat doit maintenant être établi entre l’Agence publique pour l’Immobilier de la Justice (Apij) et Nîmes Métropole afin d’obtenir l’aval administratif indispensable à cette double réalisation, moyennant une participation de l’agglomération au coût des études du dossier « Autorisation environnemental unique ». Par ailleurs, une convention d’intervention foncière de 3,3 millions d’euros est conclue avec l’Établissement public foncier (EPF) d’Occitanie, pour l’ingénierie et le montage opérationnel du projet.

En attendant, l’actuelle prison de Nîmes va bénéficier de travaux d’extension et de rénovation (6 700 m2 de surface de plancher -SP avec la Société méridionale du Bâtiment, Synthèse Architecture et BET Artelia Bâtiment et Industrie). Lancés en juin, ces derniers devraient s’achever en 2023.

Calendrier prévisionnel

Juin 2021 : validation du projet par l’Apij
Septembre 2022 : dépôt de l’autorisation environnementale
Octobre 2023 : obtention de l’autorisation environnementale
Fin 2023-début 2024 : création de la ZAC
Mi-2024 : début des travaux de la maison d’arrêt
2025 : réalisation de la ZAC
2027 : mise en service de la maison d’arrêt

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