La direction régionale de l'Equipement Nord-Pas-de-Calais a publié une analyse détaillée des chiffres de la construction neuve en 1996. Il en ressort que la région a connu une activité en hausse légère (+ 2,3 % des mises en chantier) alors qu'au plan national on constate une régression. Sur les 12 815 mises en chantier recensées (ce qui met la région au huitième rang alors qu'elle est la troisième en chiffres de population), 4 343 (un tiers) se situent dans la métropole lilloise, 3 614 dans le bassin minier (3 points de plus par rapport à 1995) et 2 922 sur le littoral.
Les mises en chantier de logements individuels sont minoritaires dans la métropole (48 %) mais majoritaires dans le bassin minier (66 %) et dans la zone littorale (53 %). Dans l'ensemble, six logements commencés sur dix sont des maisons individuelles.
Fort logiquement, cette prédominance se retrouve dans l'analyse des financements. Le secteur libre se développe (49 % du marché) alors que le secteur aidé (PLA et AP) ne concerne plus que 37 % (contre 48 % en 1995) des logements commencés. Le secteur locatif aidé est au plus bas (32 % du marché). La chute du PLA a notamment été très marquée dans le département du Nord.
A noter que 5 870 prêts à taux zéro ont été enregistrés de septembre 1995 à septembre 1996, soit 4,8 % du volume France entière. La faiblesse de ce chiffre traduit la modestie de l'accession sociale dans le Nord-Pas-de-Calais au regard des besoins des ménages.
Enfin, le secteur non résidentiel a décliné en 1996, repassant sous la barre de 2 millions de mètres carrés mis en chantier, ce qui place la région au cinquième rang français.