Le projet controversé de centrale thermique que GDF veut implanter près de Saint-Brieuc va faire l'objet d'une nouvelle enquête publique à l'automne, a indiqué mercredi la préfecture des Côtes d'Armor.
La première enquête ayant révélé l'existence d'une "zone humide" écologiquement sensible sur le site choisi, GDF effectué une étude d'impact écologique à la suite de laquelle le groupe gazier a déposé un "complément de dossier", a précisé la préfecture dans un communiqué. Dans ce contexte, et "afin que la procédure soir complète et transparente", le préfet des Côtes-d'Armor a décidé de soumettre le dossier à une nouvelle enquête publique qui interviendra "après la période des vacances d'été", selon la même source. Ce projet, d'une capacité de 230 MW, est censé éviter d'éventuelles coupures d'électricité en Bretagne à l'horizon 2010.
GDF, retenu par le Réseau de transport d'électricité (RTE) à l'issue d'un appel d'offres lancé en 2006, a proposé l'implantation à Ploufragan (Côtes-d'Armor) d'une centrale fonctionnant aux énergies non renouvelables (gaz et éventuellement fioul).
C'est, selon GDF, le seul moyen de "produire 120 MW en 14 minutes", délai nécessaire pour faire face à d'éventuels pics de consommation en Bretagne en cas de problème sur le réseau (panne sur une ligne haute tension notamment).
Le projet a toutefois suscité une levée de boucliers des riverains, élus de tous bords et associations écologistes critiquant le fait que la future centrale serait grande consommatrice de gaz et d'eau.
Le commissaire-enquêteur chargé de remettre au préfet un rapport au vu de l'enquête publique avait rendu en février un avis favorable, mais avec des réserves, notamment concernant la question de l'eau.
