Le groupe allemand d'énergie EON a choisi le réacteur nucléaire de troisième génération EPR du français Areva, comme "technologie exclusive" pour ses projets de centrales au Royaume-Uni, a annoncé Areva mercredi dans un communiqué.
Le gouvernement britannique a autorisé en janvier la construction de nouvelles centrales nucléaires pour développer la part de l'énergie issue de l'atome, alors que moins d'un cinquième de l'électricité vient du nucléaire dans ce pays contre près de 80% en France.
Outre EON, plusieurs groupes d'électricité et d'infrastructures énergétiques sont sur les rangs, comme British Energy, qui exploite les centrales actuelles, ou Areva et son compatriote EDF qui ont proposé de construire en commun quatre à six réacteurs EPR.
Les producteurs d'énergie devront financer la construction, l'exploitation et le démantèlement ultérieur de ces nouvelles centrales et le premier nouveau réacteur devrait être assemblé "bien avant 2020", avait indiqué en janvier le secrétaire d'Etat britannique aux entreprises, John Hutton.
Ce marché du nucléaire britannique intéresse au plus haut point Bouygues Construction, qui espère capter les lots "génie civil" de ces EPR. Le N°2 du BTP français est déjà en charge de la construction des bâtiments devant accueillir les deux premiers EPR, celui d'Olkiluoto, en Finlande, et de Flamanville, en France. Par ailleurs, Bouygues a clairement fait part de son intention de prendre une participation dans le capital d'Areva si le groupe venait à être pour partie privatisé.
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