Deux chantiers LQCM (logement de qualité à coût maîtrisé) de la Sogea démarrent : l'un avec la SAHLM du Beauvaisis à Beauvais, l'autre avec l'Opac de l'Oise à Clermont. L'entreprise a développé avec le cabinet d'architecture de Dreuzy-Gallois un concept baptisé Désinence qu'elle propose aux maîtres d'ouvrages qui travaillent en marché négocié.
Dans le cas des opérations LQCM, il a fallu dix-huit mois pour que l'administration admette que les maîtres d'ouvrage HLM appliquent l'article 104 du Code des marchés publics sur le marché négocié sans mise en concurrence.
Avec Désinence, Sogea a établi une organisation particulière. Elle travaille par bloc fixe de vingt-quatre appartements par cage d'escalier, répartis sur trois niveaux et associé à d'autres blocs apposables en about et ajustables, ce qui leur permet d'épouser des coins de rues, de suivre la trame urbaine. « Si un projet est en dessous du bloc de vingt-quatre ou au-delà, nous discutons avec le maître d'ouvrage pour négocier la meilleure réponse en fonction du site et du marché. Pour que le dialogue soit efficace, il faut donc un maître d'ouvrage qui décide vite », explique Gilles Malavalon, responsable du développement de Sogea. Avec Frédéric de Dreuzy, il étudie un aménagement pour des maisons de ville et des appartements en accession à la propriété.
« Désinence ne repose pas sur des innovations techniques. Il est adaptable à chaque cas, l'idéal étant une organisation préalable à la conception et une consultation permanente de tous les acteurs. A contrario, si le concept est appliqué après la conception, il subit des décisions qui l'empêchent d'être performant, d'appliquer ses méthodes et son savoir-faire, donc il y a risque sur la qualité et de dérive des coûts », affirme Gilles Malavalon.
DESSIN : Programme de 82 logements PLA à Beauvais réalisé par la Sogea.