En décembre prochain, la Ville de Paris engagera la révision de son plan local d'urbanisme (PLU). « Anne Hidalgo nous a demandé de lancer ce chantier de façon prioritaire car le PLU est obsolète au regard de nos ambitions sociales et environnementales », a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris en charge de l'urbanisme, lors de l'examen de la délibération, le 24 juillet. La dernière révision remonte à 2006, et seules trois modifications sont intervenues depuis : en 2009, 2012 et 2016.
Mécanismes de compensation revus. En initiant cette nouvelle procédure, la municipalité veut se doter d'un outil permettant de « passer d'un urbanisme de croissance à un urbanisme plus humaniste » et qui soit « bioclimatique ». « Le PLU intégrera, avec un très haut niveau d'exigence, tous les sujets environnementaux et accordera une place prépondérante à la nature », a décrit Emmanuel Grégoire. Les mécanismes de compensation devraient, en particulier, être revus. « Aujourd'hui, la création de toits végétalisés peut compenser l'artificialisation des sols. Ce n'est pas rien, mais on ne peut pas non plus considérer que 1 m2 de toiture plantée vaut 1 m2 de pleine terre », a pointé l'élu.
La mairie a souhaité qu'une double concertation précède l'étape de la révision. A la rentrée, elle réunira une conférence citoyenne - 100 Parisien(ne)s et usagers de la capitale tirés au sort selon la méthode des quotas. A l'issue de trois journées de travail, ce panel énoncera les thématiques qu'il estimera indispensable de traiter. Dans le même temps, la Ville consultera de nombreux partenaires : collectivités locales, grands opérateurs (transport, énergie… ), associations (environnementales, patrimoniales… ), acteurs de la démocratie participative parisienne…
Selon Emmanuel Grégoire, la révision ne devrait pas aboutir avant trois ans et demi ou quatre ans. L'exécutif réfléchit donc au lancement, en parallèle, d'une modification du PLU à travers l'intégration d'orientations d'aménagement et de programmation (OAP) « climat ». Les dispositions en matière de développement durable dont elles seront porteuses pourraient ainsi s'appliquer plus rapidement. « Nous allons saisir l'Autorité environnementale sur ce point », a indiqué l'élu.






